Cette localité est située à 10 km d'Alger et à 3 km de Chéraga. Bien qu'aujourd'hui les vestiges qui s'y trouvent sont devenus rares, Beni Messous était connu, autrefois, par ses nombreux dolmens, constructions remontant à la préhistoire. Ces dernières constituaient déjà des curiosités pour les voyageurs étrangers, puisque le chanoine anglais, le docteur Shaw a signalé, en 1743, dans ses Voyages dans plusieurs provinces de la Barbarie et du Levant, «une grande multitude de tombes couvertes de grandes dalles et assez larges pour renfermer deux ou trois corps». C'est en 1833 que le capitaine Rozet signale ce qu'il appelait, à l'époque, les «monuments druidiques» de Beni Messous. En 1846, c'est un autre français, le chirurgien Guyon qui s'y intéresse, inaugurant ainsi les études préhistoriques algériennes. Le chirurgien a fouillé quatre monuments et relevé des ossements humains et des restes d'animaux. Selon l'hypothèse émise alors par ce chercheur, ces monuments seraient l'œuvre de soldats gaulois enrôlés dans l'armée romaine ou de tombeaux remontant à l'époque vandale. En fait, des études ultérieures devaient révéler que ces monuments sont d'une plus grande antiquité et qu'ils sont l'œuvre des civilisations autochtones.