Dressé depuis quelque temps déjà, le constat a été confirmé par le représentant de l'UE : le partenariat avec notre pays n'a pas donné jusqu'ici les résultats escomptés, surtout pour l'économie algérienne. La copie de l'accord d'association doit être revue. «Je ne crois pas qu'à l'heure actuelle l'accord fonctionne suffisamment bien», a jugé hier M. Mandelson à propos de l'accord d'association signé entre notre pays et l'UE, et entré en vigueur depuis septembre 2005. Pour cet expert, l'application de ce contrat est jalonnée d'entraves, notamment en ce qui concerne le volet des clauses commerciales. Il s'agit, principalement, de questions relatives aux politiques commerciales. Cette déclaration vient, à point nommé, confirmer l'inquiétude affichée par les opérateurs économiques algériens, quant aux éventuelles menaces émanant d'associations sur cet accord. En effet, le volet des transactions commerciales, entre les deux rives, n'a pas donné les résultats escomptés d'autant qu'un déséquilibre apparent caractérise ces opérations. A titre indicatif, alors que les produits européens inondent le marché algérien, en revanche le volume des exportations algériennes vers le Vieux continent n'a pas bougé d'un iota. En effet, ce responsable européen a suggéré hier lors d'un point de presse tenu conjointement avec le ministre du Commerce M. Djaâboub, de revoir carrément ces clauses, avant 2010, soit la date butoir dudit contrat. «Il faudra se revoir pour renouveler l'accord de partenariat avant 2010 pour approfondir les conditions commerciales, pour que l'Algérie puisse tirer plus d'opportunités et d'avantages de cet accord», a-t-il souhaité. Qualifiant ce contrat de «bonne base», l'orateur a émis son vœu pour son amélioration, et ce, «pour constituer une base plus solide pour plus d'ouverture afin de permettre le développement du secteur privé». Abordant par ailleurs le processus d'adhésion de l'Algérie à l'OMC, M. Mandelson a révélé que l'accord bilatéral prévu dans ce sillage entre l'Algérie et l'UE n'a pas été encore signé. «Parce qu'il y a des problèmes qui n'ont pas été réglés», répond-il. L'accord en question a trait à l'engagement de l'UE à soutenir l'Algérie dans ce processus. «Nous ne pouvons pas balayer et ignorer ces questions, il faut les régler avant de conclure», justifie-t-il. Le désaccord se situe, en effet, dans le chapitre lié aux prix du gaz et des services. L'UE reproche ainsi à l'Algérie, la double tarification du prix du gaz appliquée à l'intérieur et à l'extérieur. A propos des services, la même source met en relief la nécessité d'ouvrir ce secteur d'une manière beaucoup plus large. «Ce que nous voulons c'estque des investissements étrangers soient réalisés en Algérie.» Considérant que «l'étape à venir est essentielle et conditionne tous les progrès accomplis à nos jour s», Peter Mandelson a fait remarquer que l'Algérie pourrait adhérer à l'OMC en 2008.