Le commissaire européen au Commerce affirme que l'Algérie doit rattraper son retard pour supporter le rythme et le dynamisme de l'économie mondiale. Encore du pain sur la planche pour la promotion de l'économie nationale. Celle-ci reste loin, voire très loin, de l'économie mondiale. En visite de deux jours en Algérie, le commissaire européen au Commerce, le Britannique Peter Mandelson, a déclaré que l'Algérie doit se rattraper pour se faire une place dans l'économie mondiale. «Aujourd'hui, l'économie mondiale progresse rapidement. L'Algérie dispose de tous les atouts qui l'aideront à développer son économie. Elle doit profiter de sa richesse pétrolière pour promouvoir son économie et surtout afin de supporter le rythme imposé par l'économie mondiale. On n'a qu'à voir ce qui se fait dans le monde pour non seulement faire la même chose, mais pour faire plus», a-t-il déclaré, lors de la conférence de presse animée à la Résidence El-Mithaq. Dans ce sens, il a réitéré le soutien de l'Union européenne pour les réformes économiques engagées par l'Algérie. «L'Union européenne va accroître son soutien pour le progrès de l'économie algérienne», soutient-il. Interpellé sur l'Accord d'association entre l'Algérie et l'UE, M.Mandelson a avoué, à demi-mot, qu'il n'a pas atteint les objectifs escomptés. «Ça m'étonnerai que l'Accord d'association fonctionne suffisamment bien», a-t-il répondu. Et de proposer: «A mon avis, il reste encore des choses qui méritent d'être revues». Aux yeux de ce dernier, de nouvelles propositions et surtout de nouvelles conditions doivent être introduites dans l'actuel accord bilatéral, notamment sur le volet commercial. «On doit mettre en place une stratégie commerciale qui facilite davantage les échanges commerciaux. C'est dans ce contexte qu'il faut enrichir l'actuel accord bilatéral». Il insiste sur la nécessité d'accorder plus d'opportunités d'investissements au secteur privé. «Le secteur privé constitue une base solide pour le développement de l'économie nationale», a-t-il indiqué. Plus explicite, M.Mandelson souhaite que le marché algérien s'ouvre davantage sur le secteur privé et, notamment les investisseurs étrangers. «Il est primordial pour l'Algérie de s'ouvrir sur le privé.» Avec beaucoup plus de diplomatie, le commissaire européen estime que l'Algérie a posé le pied sur l'accélérateur, en exprimant sa volonté de bâtir une économie solide. Il a tenu, ainsi, à rendre hommage aux réformes économiques initiées par le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika: «Je pense qu'il nous faut continuer ensemble sur ce point. Et d'ajouter:» «Le grand défi qui se pose actuellement pour l'Algérie est de réussir ses réformes économiques, qui l'amèneront à la prospérité». Le responsable européen souligne que «l'Algérie est un pays en transition qui a réalisé de grandes avancées dans les réformes sociales et démocratiques». S'exprimant sur l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce, M.Mandelson a rappelé que «l'Algérie doit redoubler ses efforts pour faire aboutir son adhésion à l'OMC et s'engager davantage dans ce partenariat». Et de préciser que l'UE apporte, entièrement, son soutien à l'adhésion de l'Algérie à l'OMC. Il souhaite que les négociations aboutissent à des résultats concrets. Pour ce faire, il propose à l'Algérie d'améliorer, encore, deux secteurs, à savoir l'énergie et les services. «L'Algérie doit faire des concessions sur quelques points», soutient-il, dans le cadre du partenariat euroméditerranéen, notamment en ce qui concerne le secteur énergétique.