Résumé de la 4e partie Le fils Spruck arrive en voiture. Sur le quai rien ne bouge, à bord tout est silencieux. Les trois hommes se retirent dans l?ombre pour réfléchir à l?attaque. Le mieux serait d?attendre l?aube. Si Meyer monte seul sur le pont, ce sera l?occasion. En attendant, il faut surveiller. Il est presque 3 heures lorsque les guetteurs voient quelque chose bouger du côté du «Sylvia II». C?est le yacht voisin, qui se détache du quai et file sans bruit vers la sortie du port. Herbert et les deux journalistes croient comprendre ! Ce bateau qui file sans lumière et sans bruit, c?est Meyer qui s?enfuit ! D?un bond, ils sautent à bord du «Sylvia II». Herbert a la gorge serrée en criant : «Papa ? Maman ? Où êtes-vous ?» Ils sont là, recroquevillés sur leur couchette, mais vivants. Ils ne se sont même pas aperçus que leur gardien avait filé à l?anglaise. Le bateau voisin était plus gros, plus solide, plus beau et, surtout, il était vide d?occupants. Alors, tandis que père, mère et fils s?embrassent et se racontent, les deux journalistes foncent sur une vedette, suivent le yacht qui file vers le large. Sur le pont, une silhouette solitaire se débat avec les voiles, c?est Meyer. Les journalistes regagnent le port et alertent la police. Mais il faut des heures avant que la Guardia civil ne comprenne ce qui se passe. Il est 7 heures lorsque, enfin, la chasse s?organise. Mais le bateau fuyard a disparu derrière une anse rocheuse. La police espagnole essaie de le suivre par voie de terre, mais le chemin est pénible, et c?est dans le courant de l?après-midi qu?ils retrouvent enfin le yacht, toutes voiles envolées. Meyer, cette fois, avait choisi trop gros. C?est à peine s?il avait réussi à hisser la misaine. Incapable de man?uvrer seul, il s?est échoué. Quelques traces de pas dans le sable, et c?est tout. Le marin présomptueux a disparu. Nous sommes le 8 septembre 1980. Le 12 septembre 1980, les mains de deux policiers s?abattent sur les puissantes épaules de Meyer dans une rue de Palma de Majorque. Il rêvait à un autre bateau, à la liberté des mers, aux Caraïbes? Il aura la perpétuité dans une prison allemande. C?est le prix de trois assassinats, dont celui d?une enfant de treize ans et d?un kidnapping. Les experts le croyaient réintégré par son amour pour la mer et les bateaux. Or il avait tué pour la même raison et il aurait tué encore, s?il en avait eu besoin. Comme il le disait à ses otages : «Qu?est-ce que vous voulez qu?ils me fassent de plus, maintenant ? C?est la perpète, c?est tout. Alors, un de plus ou un de moins?»