Le président de l'ONG mondiale de lutte contre la corruption Transparency International (TI), Peter Eigen, a proposé mercredi l?aide de son organisation dans l'application de la Convention de l'ONU contre la corruption, adoptée à Merida (Sud-Est). «Les délégations de TI à travers le monde peuvent se constituer en surveillants des pratiques honnêtes et de la lutte contre la corruption», a déclaré à la presse M. Eigen, au deuxième jour d'une conférence de l'ONU consacrée à ce fléau mondial. «Aucun pays au monde n'a trouvé jusqu'ici une solution définitive à des problèmes tels que celui de la corruption et il faudra encore beaucoup de travail pour obtenir une transparence dans ce domaine», a souligné M. Eigen dont l'organisation fondée en 1993 est basée à Berlin. TI publie chaque année un classement sur la corruption au niveau mondial, fondé sur la perception du degré de corruption ressenti par les milieux d'affaires, les universitaires et les analystes. La Convention de l'ONU contre la corruption, adoptée à Merida, est le résultat de deux ans de discussions internationales. Elle vise à élever les codes d'éthique pour les fonctionnaires, prévoit des sanctions pénales pour la corruption dans le secteur privé et des mesures pour empêcher le blanchiment d'argent. Le texte a été signé, hier, mercredi, par les délégations d'au moins 43 pays. Il restera ouvert à la signature jusqu'en 2005 et entrera en vigeur 90 jours après sa ratification par au moins 30 Etats. Les signataires s'engagent à restituer les fonds obtenus par des actes de corruption et à coopérer pour fournir des preuves, geler des comptes bancaires, confisquer des biens et extrader des suspects.