Perspective n La formation professionnelle veut évoluer. Elle compte sur la nouvelle loi d'orientation adoptée récemment pour se mettre au diapason des changements dans le monde du travail. Les nouvelles révélations du ministre de la Formation professionnelle et de l'apprentissage permettent de soutenir que le secteur connaîtra un nouvel essor. Avec la nouvelle loi d'orientation, la création d'un observatoire de la formation professionnelle et le Conseil de coopération, ainsi que la nouvelle nomenclature des spécialités établie en 2007, le secteur veut attirer plus de stagiaires et leur offrir de nouvelles perspectives. Et pour inciter les jeunes ayant quitté très tôt les bancs des écoles et étant souvent découragés par les procédures administratives très contraignantes, les modalités d'accès aux centres notamment pour les formations par apprentissage, ont été concrètement allégées. Ainsi, quel que soit le niveau d'instruction des jeunes demandeurs de qualification, il leur suffit de présenter quelques photos d'identité et un extrait de naissance pour s'inscrire. Une autre mesure incitative est mise en relief par le secteur lorsque celui-ci a ouvert ses portes même à ceux qui n'ont aucun niveau d'instruction. Ces derniers seront suivis dans des classes dites de la formation préparatoire pendant près de six mois. Cette étape permettra à cette catégorie d'acquérir une certaine qualification pour pouvoir intégrer les classes ordinaires. S'agissant du choix portant sur certaines spécialités au détriment des autres et qui correspondraient, selon le premier responsable du secteur, au mieux aux besoins du marché, nous apprenons que la nomenclature des formations intégrées, ainsi que celles suspendues prendront effet à partir de la prochaine rentrée professionnelle. Si le côté formation est lumineux, on ne peut en dire autant côté emploi et main-d'œuvre qualifiée. L'argument officiel avancé par les responsables du secteur est que le profil des demandeurs d'emploi ne correspond pas forcément aux exigences des «offreurs» d'emploi qui ont des besoins en termes de main-d'œuvre bien spécifique. Mais le secteur compte bien se rattraper. C'est à cet effet que la nouvelle loi d'orientation a mis l'accent sur la nécessité de réviser les méthodes d'enseignement, leur qualité ainsi que la planification de la main-d'œuvre. Tout laisse à croire en tout cas que la mise sur pied de l'observatoire national de la formation et de l'enseignement professionnels, ainsi que le Conseil national du partenariat sera d'un grand apport pour le secteur. Alors que le premier appareil est chargé de la régulation et du contrôle de la qualité et des méthodes d'enseignement, le deuxième lui est un organe consultatif composé d'experts de la formation professionnelle et de l'économie chargé de définir les spécialités et les programmes de formation.