Quelque 140 000 soldats américains seront encore en Irak fin juillet, malgré le départ des troupes supplémentaires dépêchées dans le pays par Washington il y a plus d'un an, a affirmé, hier, lundi, le général Carter Ham, directeur des opérations de l'état-major interarmées américain. «C'est plus que ce que nous avions lorsque nous avons commencé à envoyer des renforts», a-t-il ajouté. En pleine année électorale aux Etats-Unis, cette annonce, assortie du gel en vue de la réduction du nombre de soldats en Irak, devrait alimenter les attaques des candidats démocrates à la Maison-Blanche, partisans de la fin rapide d'une guerre de cinq ans. Ce conflit reste une préoccupation majeure des Américains. Quelque 132 000 soldats américains se trouvaient en Irak quand la décision a été prise en janvier 2007 d'envoyer cinq brigades de combat supplémentaires, dans l'espoir d'endiguer une violence endémique et de permettre au gouvernement local d'accomplir des avancées politiques. Ces cinq brigades américaines seront parties d'ici à juillet, mais selon le général Ham, les troupes de soutien et d'entraînement qui avaient accompagné les renforts, devraient rester sur place pour aider les forces de sécurité irakiennes. Environ 8 000 troupes de soutien y ont été déployées dans le cadre de ces renforts, dont des soldats chargés de la logistique, de la police militaire, des renseignements, ainsi que de l'entraînement des forces irakiennes. Quelque 158 000 soldats sont actuellement présents au pays de Saddam Hussein, contre 170 000 au plus fort des renforts. «Des réductions supplémentaires auront lieu», a assuré le général Ham, tout en soulignant qu'il était «prématuré» de donner «un calendrier et le rythme» des prochains retraits.