La tension était perceptible dès les premières heures du jour, avec le lancement de l'opération relogement des familles habitant haouch Bega où la présence des policiers avait pour objectif de pallier tout dépassement. Les familles protestaient contre le fait qu'elles ont été tenues dans l'ignorance la plus totale de leur destination. l L'opération d'évacuation des habitants du haouch appelé Bega de Baraki a été entamée, très tôt ce matin. L'opération, toujours en cours à l'heure où nous mettons sous presse, fait cependant des mécontents parmi les occupants du site. Les habitants ont été approchés, hier et les autorités locales leur ont demandé de se préparer à partir ce matin, sans leur préciser leur nouvelle destination. L'évacuation des lieux a commencé dès 5h ce matin, et les familles ont été transférées vers le stade de la commune. De là, elles seront ensuite orientées vers leur nouvelle demeure qu'elles ne découvriront qu'une fois sur place. Aucune décision de leur affectation ne leur a été notifiée par les autorités. Le nombre des familles à évacuer est sujet de discorde également. Le président de l'Apc de Baraki, M. Chafaâ, a communiqué une liste de 15 familles, au moment où les résidents avancent le chiffre de 21. Le maire qui était ce matin, sur les lieux, s'est contenté d'affirmer qu'il s'agissait d'une opération normale de relogement et que la présence des policiers n'avait pour seul but que de préserver la sécurité et parer à toute éventualité. Il s'est refusé à toute autre déclaration. Six familles qui se trouvent actuellement au stade de la commune, risquent de passer la nuit sur place, ne sachant si elles seront prises en charge ou non. Par ailleurs trois autres familles (un père et ses deux fils mariés) refusent d'évacuer haouch Bega où elles résident depuis une quarantaine d'années, selon leur propre témoignage. Motif : les autorités ont affecté un seul logement au père. A signaler que l'opération de démolition a été engagée parallèlement à l'évacuation des habitants qui s'est faite à grand renfort des services de sécurité.