Problème n Le président de la FAF, Hamid Haddadj, a, avec l'affaire OMR-MCO, une occasion inouïe de laver l'affront honteux fait à la balle ronde de notre pays après le scandale du match Réghaïa - Boussaâda de l'été dernier. Trop de détails, des témoignages graves et accablants, des preuves qui tendent les bras, le décor est vraiment planté pour permettre, une fois n'est pas coutume, aux responsables de notre football d'aller au fond des choses et de débusquer les éventuels corrupteurs ou de faire taire les menteurs dans une affaire qui commence à faire sérieusement du bruit. Après les déclarations fracassantes du président de l'OMR El-Annasser Malik Attia et de Abdenour Souileh, ancien joueur et actuel dirigeant du club, vendredi matin sur les ondes la Radio nationale, ce dernier est revenu à la charge hier sur les ondes de la Chaîne III dans l'émission «Les fous du foot» où il était l'invité de notre confrère Maâmar Djebbour. Cette fois, on a eu droit à d'autres détails troublants comme les noms des quatre joueurs que les dirigeants oranais auraient voulu «toucher», en l'occurrence, Kabri, Chakir, Akniouène et Mellouli, le lieu de la rencontre des deux parties et la somme proposée pour passer ce petit «contrat» entre copains. Abdenour Souileh est sûr et certain de ses dires en affirmant que le président Djebbari l'a contacté dans l'après-midi du dimanche 30 mars 2008, soit la veille de la 25e journée, pour tenter un rapprochement afin de fausser le résultat de la rencontre, ce qui est répréhensible par l'article 118 des règlements généraux de la FAF et qui prévoit, ni plus ni moins, la rétrogradation immédiate du club concerné pour tentative de corruption, assortie d'une amende de 100 000 DA, sans compter la suspension pour deux ans avec proposition de radiation à vie des personnes physiques incriminées. Après un premier contact, et suite déjà aux rumeurs qui ont circulé quelques jours avant ce match sur un éventuel arrangement, Souileh met au courant son président et ensemble ils décident de donner rendez-vous à leurs homologues oranais à l'hôtel El-Djazaïr (ex-St-George). Suite à cela, les deux parties se réunissent, selon Souileh, à 20h 30 et débattent de la question jusqu'à 21h 30. Ce que réfute catégoriquement le président Djebbari, intervenant simultanément sur les ondes, en affirmant qu'à ce moment-là il était en réunion avec ses joueurs et ses dirigeants dans un autre lieu, plus précisément dans un hôtel à Baraki. Mieux encore, Djebbari a déclaré qu'il était en train d'enregistrer tout ce qui se disait en direct sur les ondes et qu'il allait déposer plainte contre le dirigeant Souileh pour diffamation. A ce moment-là, le ton monte et le dirigeant olympien réplique : «Je ne sais pas si Djebbari était à l'heure algérienne ou à l'heure saoudienne avec ses joueurs, mais les conversations téléphoniques et les images que pourraient éventuellement fournir les caméras de l'hôtel El-Djazaïr prouveront le contraire de ce qu'il dit.» Et de poursuivre : «J'aimerais bien que cette affaire aille en justice car il est temps d'assainir le football algérien de ce fléau qui le ronge et le détruit depuis des années. Si je fais cela, c'est pour le bien du football algérien et pour rien d'autre. Il y en a marre !»