Après la chute, pendant plusieurs jours, Bagdad, livré à l'anarchie et au chaos, a été le théâtre d'une vague de pillages et de destructions vengeresses. Les images de destruction sont transmises en direct sur plusieurs chaînes de télévision comme pour rendre complice la communauté internationale contrariée par le caractère unilatéral de l'agression américaine. Toute la richesse historique de la mythique ville de Bagdad a été détruite. On s'en souvient : les soldats américains restaient sur la défensive. Ils n'ont rien fait pour empêcher les foules de saccager et de piller les palais de Saddam Hussein et les musées de la capitale. La sonnette d'alarme tirée par la communauté internationale, quant à la destruction de ce riche patrimoine de l'humanité, n'a pas été entendue. C'est que, rapidement, l'Irak plongeait dans l'horreur. Les insurgés sunnites, les milices chiites, les extrémistes d'Al-Qaîda transformaient le pays en champ de bataille qui ferait des dizaines de milliers de victimes.