Résumé de la 17e partie n Une vieille femme, ne pouvant compter sur ses voisins pour l'aider à constituer sa réserve de bois, se rend en plein forêt. L'automne a fait tomber beaucoup de branches, de sorte que la vieille n'a qu'à se baisser pour les ramasser. Elle a aussi une petite cognée et elle parvient à couper suffisamment de bois. Son fagot commence à se constituer, puis, comme elle n'arrête pas de ramasser des branches, il devient énorme. Elle a, là, de quoi se chauffer tout l'hiver ! Le temps passe et comme la nuit ne va pas tarder à tomber, la vieille dame soupire. — Il est temps de rentrer ! Elle retourne auprès de son fagot et pousse un cri. — Il est énorme ! Elle l'attache quand même et le hisse sur son dos. Mais dès qu'elle essaye de se relever, elle tombe. — Mon Dieu, je ne saurais le soulever ! Elle se met à pleurer. Tout ce qu'elle peut faire, c'est alléger le fardeau, mais tous les efforts qu'elle aurait fournis, toutes les peines qu'elle aurait endurées, auraient été vaines ! Et elle n'aurait pas de quoi se chauffer tout l'hiver ! — Mon Dieu, se met-elle à prier, aide-moi ! Elle n'a pas fini de parler qu'un énorme lion surgit. Il a le corps élancé et puissant, une crinière noire et une gueule chargée de crocs acérés. La vieille, devant son fagot, est pétrifiée. — Je suis perdue ! dit-elle. Elle ne pense même pas à prendre sa cognée : elle lui paraît ridicule devant le port altier du félin, sa musculature et ses crocs. Il va certainement lui sauter dessus et d'un coup de patte, lui ôter la vie. — Je suis perdue, répète-t-elle. Mais le lion ne fait aucun geste hostile. Chose extraordinaire, il se met à parler, comme un humain. — N'aie crainte, dit-il, je ne te veux aucun mal ! Comme la vieille écarquille les yeux, étonnée par ce qui se déroule devant elle, le lion lui dit. — Je veux t'aider ! La vieille n'en croit pas ses oreilles. — Tu veux m'aider ? — Oui, dit le félin. Rassurée, la vieille se dit qu'elle ne rêve pas : le lion veut l'aider. De toute façon, s'il avait voulu la tuer, il n'aurait pas hésité à le faire. — Je veux rentrer chez moi… Mais je n'arrive pas à soulever mon fagot ! — Je vais le porter pour toi ! Il se baisse et ordonne. — Charge ton fagot sur mon dos ! La vieille, en tremblant, obéit. — Maintenant guide-moi jusqu'à ton village ! (à suivre...)