Résumé de la 19e partie n C'est un lion qui aide la vieille femme à transporter son fagot, jusqu'à l'entrée de son village. Le lion est disposé à l'aider à chaque fois qu'elle aura besoin de lui. Dès le lendemain, la vieille retourne dans la forêt. Si le lion continue à l'aider, elle aura du bois de chauffage pour l'hiver et peut-être même qu'elle pourrait l'échanger contre du grain ou de l'huile. Le lion n'est pas là, mais elle sait qu'il viendra au moment voulu, pour l'aider à transporter son bois. Elle fait un énorme fagot et, au moment de partir, le lion apparaît. Il est plus fort et plus imposant que jamais, mais la vieille n'a plus peur de lui. — Mets ton fagot sur mon dos ! Elle obéit et, le lion, la conduit jusqu'au village. — Je te laisse, demain, reviens et je t'aiderai encore ! Il allait s'éloigner quand il aperçoit un homme. Cette fois-ci, il ne disparaît pas : il est curieux d'entendre ce que la vieille va dire. C'est l'homme de la veille. — Alors, tu reviens avec un autre fagot, encore plus énorme que celui d'hier ! — Oui, dit la vieille ! — Et qui t'a aidé à le transporter jusqu'ici ? — Je te l'ai déjà dit, hier : c'est celui qui pue de la bouche ! — Un lion, tu te moques de moi… — Oui, je lui ai mis le fagot comme à un âne et je l'ai conduit jusqu'ici ! — Tu es folle, un lion t'aurait dévorée ! Et l'homme s'en va, dépité par les propos. Le lion, lui, est plutôt ulcéré ! Voilà une femme dont il a eu pitié et qu'il a aidé, et pour le remercier, elle le traite de «celui qui pue de la bouche» et le prend pour une bête de somme, lui, le roi de la forêt ! Il n'y a que les hommes pour être aussi ingrats ! Le lendemain, la vieille retourne dans la forêt. Elle met encore plus d'énergie à ramasser des branches mortes et à couper des arbustes. Le lion apparaît. — Comme je suis contente de te voir, dit la vieille Mais le félin n'a plus son air avenant des jours précédents. Il rugit violemment et montre ses crocs acérés. — Qu'y a-t-il, monseigneur ? dit la vieille Le lion rugit encore et s'écrie. — Prend ta cognée ! La vieille obéit en tremblant. — Donne-moi un coup au front ! — Je n'oserai pas monseigneur ! — Si tu ne le fais pas, je te dévore ! Alors la vieille le frappe au front. Le lion lui montre la plaie qu'elle lui a faite et dit : — Les blessures se creusent, puis guérissent, mais les mauvais propos, eux, n'arrêtent pas de creuser ? Il se retourne vers la vieille et la dévore. (à suivre...)