Résumé de la 2e partie n Sur les conseils d'un client juif, Sieber rejoint l'armée hitlérienne comme restaurateur de tableaux d'arts. Les alliés veulent les récupérer. En fait de marbre, il s'agit de bombes de 50 kilos destinées à la destruction de la mine et de son contenu inestimable en cas d'avancée des Alliés. Les bombes, en explosant et en obstruant les galeries, doivent, par ailleurs, détruire le système de pompage et, la mine se retrouvant inondée, toutes les œuvres qui ne seront pas détruites par l'explosion, seront alors irrémédiablement endommagées par l'eau. Les résistants autrichiens pensent qu'il leur faut trouver un allié dans la mine même et décident, en croisant les doigts, de prendre contact avec Karl Sieber, à qui ils annoncent le danger que courent les œuvres confiées à sa garde... Sieber penchera-t-il de leur côté et s'abstiendra-t-il de prévenir ses supérieurs nazis ? Ils l'espèrent. Sieber, quand on lui révèle ce qui se trame, est littéralement horrifié. Pour lui, il n'est pas question de toucher à toutes les beautés remises à sa garde. Il accepte sans réserve d'aider la résistance. Mais nous ne sommes encore qu'en 1943, et il lui reste bien du travail. Tout d'abord, établir, pour les résistants, un plan complet de la mine, de ses galeries, de ses chambres et de leur contenu : la «Kaiser Joseph», où se trouve la grande Madone en marbre de Michel-Ange, volée à Notre-Dame de Bruges ; le Mineral Kabinet, qui contient le retable de Gand ; le Springwerke et ses 2 000 œuvres d'art ; la Kapelle, et toutes les armures de l'archiduc Ferdinand ; la Karnmergrafen, bourrée à craquer. De mai à octobre, ce sont 1 788 œuvres, dont 1687 tableaux, qui sont arrivées au cœur de la mine. Ce n'est qu'un début. Gœring y fait transporter, à la demande de Mussolini, les trésors du musée de Naples, qu'on avait songé à protéger en les enfouissant dans les caves du monastère du Mont-Cassin. Les résistants et Sieber décident d'un commun accord qu'il faut, en cas de nécessité, obstruer les galeries afin de faire barrage aux nazis qui voudraient détruire les œuvres. Pour cela il faut installer, en des points stratégiques, des petites bombes juste assez efficaces pour fermer le passage sans faire trop de dégâts. C'est Sieber, la seule personne autorisée à circuler à sa guise dans la mine, qui, peu à peu, transporte la dynamite, les détonateurs, et les installe sans éveiller le moindre soupçon. La nuit, aidé de sa femme et d'un ancien mineur, Sieber déplace jusqu'au plus profond de la mine des œuvres qu'il estime trop exposées... Pendant des heures, sans répit, il effectue un travail de fourmi. Pendant la débâcle finale des nazis, Kaltenbrunner le chef de la Gestapo, décide de revoir une dernière fois sa région natale. On lui parle de la mine d'Alt Aussee et de la menace qui pèse sur tous ses trésors. Il la visite et reste subjugué par ce qu'il voit. Comment pourrait-on faire disparaître ces chefs-d'œuvre de l'humanité ? L'avance alliée se précise. On décide de passer à l'action. Les petites bombes sautent, et les galeries se trouvent obstruées. Eigruber, apprenant cela, décide de faire fusiller tous les responsables... Kaltenbrunner révèle alors son opposition et, quand Eigruber menace de le faire pendre, il lui pose à son tour des questions cruelles : «Qui donne les ordres ici ? Qui arrête qui ? Qui va faire pendre qui ?» Eigruber décide de mettre la pédale douce. (à suivre...)