Chaque année, à l'approche d'Al Hussum, les gens prennent peur et croient qu'ils vont être détruits. On invoque Dieu en lui demandant son indulgence. On fait également l'aumône, on donne aux pauvres du couscous, des figues, etc. C'est durant cette période que les oiseaux migrateurs, telles les cigognes et les hirondelles, apparaissent. A Tlemcen, on tirait présage de l'apparition des cigognes : si elles apparaissent de face, c'est un signe de bonheur et d'abondance, si elles tournent le dos, c'est un signe de malheur, c'est un signe de misère, si on les voit de côté. Toujours dans l'ouest algérien, on tire également présage du passage des aigles. Celui qui les voit, alors qu'il est debout, en tire toujours un bon présage. Il ferme les yeux, prend une poignée et de terre et s'il y trouve, quelques poils d'animal, il achètera une monture, un cheval, un âne ou un mulet : noir si le poil est noir, de couleur clair, s'il est clair. Celui qui voit les aigles, alors qu'il est couché tombera malade et pourrait être emporté par cette maladie. C'est après Al Hussum que les sauterelles sortent, encouragées par le retour de la chaleur. Les tolba cherchent leur prince, une sauterelle plus grande que les autres et couvrent ses ailes de formules magiques. Pris de peur, le prince prend la fuite, rejoint par les autres sauterelles.