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Histoires vraies
Un agneau dépecé (3e partie)
Publié dans Info Soir le 23 - 04 - 2008

Résumé de la 2e partie n Les tableaux d'art ne cessent de «voyager» d'un château à un autre au gré des rapports de force. En 1920, les Belges, à leur tour, s'intéressent à cet ouvrage…
Pendant ce temps, en Belgique, dès 1861, le gouvernement a pris la décision d'acheter au Conseil de l'Eglise les panneaux d'Adam et Eve. Moyennant un prix de 50 000 francs, ils sont devenus propriété de l'Etat. Et pour que les fidèles aient de quoi se consoler un peu, l'Etat belge a fait exécuter des copies des «parents» de l'humanité, qui sont allés prendre la place des originaux dans la cathédrale Saint-Bavon. Adam et Eve, les authentiques, figurent donc désormais au Musée des beaux-arts de... Bruxelles.
Cela fait qu'en 1914, année fatale, le polyptyque de Jan Van Eyck se trouve dispersé entre Bruxelles Berlin et Gand...
Là-dessus, les AIlemands envahissent la Belgique. Vont-ils s'emparer des panneaux qui leur manquent ?
Ce ne sont pas les scrupules artistiques qui semblent caractériser les nouveaux occupants. N'ont-ils pas détruit la bibliothèque de Louvain ? N'ont-ils pas pillé les trésors artistiques de Malines ?
A Gand, un chanoine nommé Van den Gheyn s'inquiète du sort qui attend les trésors de Saint-Bavon. Il court voir son évêque :
«Ne pourrait-on pas évacuer discrètement les panneaux qui nous restent du polyptyque ? Ne pourrait-on les cacher ? La guerre ne durera pas toujours...
— Hélas ! mon cher fils, si on fait cela, le remède risque d'être pire que le maI. Quand les Prussiens s'apercevront de la disparition des panneaux, Dieu sait ce qu'ils peuvent faire ! Incendier Saint-Bavon, peut-être, et tous les autres trésors qu'elle renferme.»
Le chanoine est déçu, mais il n'a pas dit son dernier mot. Il s'adresse à un ministre belge, qui se montre tout à fait de son avis.
«Entièrement d'accord avec vous, mon cher chanoine. Mais il faut faire les choses discrètement.
— Je me charge de tout, puisque j'ai votre accord...»
Et c'est le chanoine Van den Gheyn lui-même qui, aidé par quatre paroissiens patriotes et discrets, déménage les panneaux de Van Eyck. Il était temps : quatre jours plus tard, les Prussiens pénètrent dans Gand. En fait, le chanoine et ses aides ont attendu l'heure de midi, à la fermeture de la cathédrale, pour emporter les panneaux jusqu'à la maison de l'évêque. Personne n'est au courant. Et lorsque les Prussiens arrivent, les Gantois mettent quelques jours à s'apercevoir de la disparition. Le chanoine rassure le cIergé, qui croit déjà à un vol crapuleux...
Les choses se sont d'ailleurs passées du mieux possible. Pendant la nuit, les panneaux ont été nettoyés avec soin, puis on les a enveloppés dans des couvertures épaisses, pour les protéger des chocs et de l'humidité. On fait alors entrer dans la cour de l'évêque une carriole, qui appartient à un marchand de ferraille. La carriole est pleine de débris et de tuyaux cassés. Quand elle ressort, les caisses de l'Agneau mystique sont invisibles sous la ferraille et les tapis usagés. Elle prend le chemin de deux maisons particulières, dans un autre quartier de la ville. Personne ne s'attarde à y jeter le moindre regard.
«Oui, mais les Prussiens risquent de poser des questions indiscrètes. Que répondrons-nous ?
— Il faut une explication logique et officielle.» (à suivre...)


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