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Histoires vraies
Le long cauchemar de Jens (3e partie)
Publié dans Info Soir le 21 - 12 - 2003

Résumé de la 2e partie L?agresseur s?est acharné avec un sadisme inouï sur le corps de Jens.
Il faudra à Jens quatorze ans de cauchemars et de souvenirs arrachés de force, pour permettre sa capture. En attendant, il reprend peu à peu conscience de ce qui l?entoure. Les premiers jours, il ne peut rien voir. Il ne peut bouger, même pas un doigt. Il a soif. Toujours soif. Il sent la main de l?infirmière sur son poignet, c?est là son seul contact avec l?extérieur.
Au bout de deux semaines, il ouvre les yeux et distingue des ombres, ce sont les bouteilles d?oxygène. Jens se met à hurler. C?est la première fois qu?il ouvre la bouche pour crier qu?on veut le tuer : il a pris les bouteilles pour des êtres vivants. L?infirmière de nuit le rassure : «Calme-toi, c?est pour t?aider à respirer. C?est du gaz, n?aie pas peur.»
Alors Jens se met à hurler qu?on veut l?empoisonner, et il faut le faire dormir pour le calmer.
Un inspecteur de police vient le voir la troisième semaine. Il tente doucement et avec précautions d?obtenir des renseignements sur l?agression. Mais l?enfant dit n?importe quoi. D?abord qu?il s?agit d?une femme (à cause du chapeau et du long manteau peut-être). Ensuite, que c?est un homme chauve qui ne voulait pas enlever son chapeau. En réalité, il ne se souvient de rien. Seules quelques images lui traversent l?esprit. Il sent de la terre humide dans sa bouche. Il entend la sirène de l?ambulance. Il se souvient d?avoir eu mal, très mal, mais c?est tout. Le reste est un brouillard de peur. Il a oublié tout ce qui a précédé.
C?est une forme d?amnésie partielle extrêmement courante après un choc aussi violent, qui n?inquiète pas encore le médecin. Jens souffre d?autre chose, d?une idée fixe : la peur qu?on le tue. Une ponction dans la tête, une piqûre dans la jambe et il crie au meurtre. Dès qu?on le touche, il se sent agressé. Il ne fait plus la différence entre les soins et les tortures qu?il a subies. Le moindre contact physique le révulse de terreur. Il ne reconnaît pas ses parents avant deux mois. On essaie de le lever, il tombe, il faut lui réapprendre à marcher.
Mais il s?en sort, jour après jour, mois après mois, lentement, comme une nouvelle naissance. L?année suivante, Jens est redevenu un petit garçon à peu près normal, si l?on oublie les dizaines de cicatrices qu?il porte sur tout le corps. Il peut retourner à l?école, mais plus question de lycée. Sa mémoire ne lui permet pas de retenir ce qu?il apprend. Il est tout juste capable de jouer avec des enfants de cinq ans. Chaque fois qu?on essaie de le questionner, il fait des efforts désespérés pour se souvenir, mais rien ne vient. Là aussi, il faudra du temps, des exercices, de la patience, pour lui rendre un semblant de mémoire pratique.
Deux ans plus tard, Jens fait partie d?une chorale qui va chanter à Noël dans un établissement pour personnes âgées. Soudain, dans la salle, il voit passer un homme, et une sorte d?éclair lui déchire la tête. Il en oublie de chanter. C?est lui, c?est son assassin. Jens se faufile derrière ses camarades et court jusqu?au poste de police. Pour la première fois, il a «vu» quelque chose dans sa tête. On arrête l?homme. En face de lui, Jens trépigne d?excitation. Des souvenirs se bousculent, il revoit le vieux vélo, le phare qui ne marchait plus, et le chapeau à larges bords, le même que celui de cet homme. Il est sûr de l?avoir reconnu.
Hélas ! L?inconnu est interrogé, mais le policier acquiert la certitude que Jens s?est trompé. C?est le chapeau et la silhouette qui ont déclenché la mémoire. Une coïncidence, rien de plus. Pourtant, le garçon s?acharne. Ce n?est pas l?assassin, mais il lui ressemble sûrement. Ce visage ne lui est pas inconnu? Ce front, ce menton, ces yeux, il les a vus, cette nuit-là. (à suivre...)


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