Un réfugié irakien à qui la justice du Danemark a ordonné de divorcer d'une de ses deux femmes s'il veut rester dans le pays s'est dit prêt à se rendre en Grande-Bretagne ou même à rentrer en Irak plutôt que se soumettre à cette injonction, a indiqué, hier, samedi, un journal danois. L'homme, accompagné de ses deux femmes et de ses trois enfants, avait obtenu l'asile l'année dernière après avoir travaillé comme interprète pour le contingent danois en Irak. Fin avril, le ministère de la Justice lui a ordonné de choisir entre ses deux femmes d'ici au 26 mai, la polygamie étant interdite au Danemark. «La famille a bien réfléchi à cette décision et ils ont tous décidé qu'ils ne voulaient pas du divorce», a déclaré son avocate. Pour les autorités danoises, les trois adultes de la famille de réfugiés irakiens ont obtenu individuellement l'asile et seraient autorisés à rester au Danemark, après le divorce. Mais la famille s'y refuse. Comme l'homme a également été interprète des forces britanniques en Irak, il envisage de demander l'asile en Grande-Bretagne si cela lui permettait de rester avec ses épouses, selon leur avocate. Si cela ne fonctionne pas, ils s'opposeront à la décision judiciaire danoise. En dernier ressort, les deux femmes ont indiqué qu'elles préféreraient retourner en Irak, où leur vie serait en danger, plutôt que divorcer, selon l'avocate.