Résumé de la 1re partie n Le serpent veut piquer l'homme qui venait de le sauver des flammes, le bœuf et la rivière sont pour, mais quel sera l'avis du Renard ? Le Renard fait un signe discret à l'homme : «Y aura-t-il quelque chose pour moi ?» et celui-ci ayant fait un clin d'œil qui signifie «oui», le renard répond : Il ne peut pas te piquer. — Voilà ! Puisque la dernière réponse est négative, tu ne peux pas me piquer, dit le fils de l'homme. Le serpent s'en va, alors le Renard demande à l'homme : — Camarade ! Que vas-tu m'apporter ? — Je t'apporterai quarante poules et quarante coqs. — Très bien, où les apporteras-tu ? — Demain, à tel endroit, il y a là un vaste champ, c'est un endroit désert, tu m'y attendras. L'homme met quarante lévriers dans un sac. Le lendemain, il charge le sac sur son dos et le voilà parti vers l'endroit où l'attend le renard qui se réjouissait déjà à l'idée des quarante poules et des quarante coqs. — Camarade, dit l'homme. Je t'apporte ce que je t'ai promis. Je les retire du sac une par une ou bien je les vide d'un seul coup ? — Oh là là ! dit le renard. Comme je me sens bien ! Vide, vide tout d'un seul coup ! Je balancerai ma barbe à droite, à gauche, pour ramasser celles qui se seront éparpillées. L'homme ouvre le sac et le vide d'un seul coup, en disant : «Dieu, reprends ta créature, empare-toi de ton fou !» Quarante lévriers en sortent et, apercevant le renard, se jettent sur lui... Celui-ci bondit, se sauve et s'échappe difficilement des pattes des lévriers. Perché sur une grosse pierre, il pense tout en se maudissant lui- même : «Convient-il d'être bon pour l'homme ? Comme si je n'avais pas pu dire ‘'pique-le !'' Je renonce aux poules. Non mais, regarde un peu l'état dans lequel il m'a mis !» Le pauvre renard avait sauvé sa peau, mais il était très fâché contre le fils de l'homme : «Eh, fils d'homme ! Dans ta maison, dans ton pays, dans ton foyer, partout où j'en trouverai, je ne laisserai vivre ni poule ni coq !» C'est depuis ce jour que le renard a pour coutume de voler les poulaillers du fils de l'homme... Et il respecte toujours cette coutume.