Résumé de la 138e partie n Le caddy fait remarquer à Elyse que ses clubs ne sont pas nettoyés. Une remarque qui n'échappe pas à Alvirah... Elle s'empara du sac de golf sous l'œil étonné du caddy et regarda à l'intérieur. Attentive à n'effleurer aucun des autres clubs, elle examina celui qui n'avait pas de housse de protection. La tête d'acier incurvée était maculée de marques brunes. Même à l'œil nu, on apercevait des lambeaux de peau et des cheveux qui adhéraient au métal. «Que quelqu'un téléphone au shérif Alshorne, dit calmement Alvirah. Prévenez-le que je crois avoir trouvé l'arme du crime.» Deux heures plus tard, Alvirah et Willy virent arriver le shérif dans leur bungalow. «Beau travail, Alvirah, reconnut Scott avec un brin de regret dans la voix. Si ce caddy avait nettoyé le club, nous aurions perdu une pièce à conviction essentielle. — L'ADN ?», demanda Alvirah. Alshorne haussa les épaules. «Peut-être. Nous savons qu'il s'agit de l'arme du crime, et nous savons qu'elle provient du sac de golf de l'ex-femme de la victime, sac qui se trouvait dans la malle de sa voiture qu'elle avait garée dans le parking sans la fermer à clé. — Ce qui signifie que n'importe qui aurait pu le prendre et le remettre en place, conclut Willy. — N'importe qui sachant qu'il s'y trouvait, rectifia Alvirah. N'est-ce pas, Scott ? — Exact. — Je n'ai pas touché au club, mais j'ai eu l'impression qu'il pouvait constituer une arme redoutable. Ai-je raison ?» Le front d'Alvirah s'était creusé, signe qu'elle avait coiffé sa casquette à penser, pour utiliser son expression favorite. «Oui, il peut constituer une arme redoutable, confirma Scott. Le sandwedge est le plus lourd de tous les clubs. — Je l'ignorais. Si je devais estourbir quelqu'un d'un coup de club sur la tête, il me semble que j'aurais pris le premier qui me serait tombé sous la main. — Alvirah, soupira Scott en secouant la tête, je devrais vous engager. Je suis arrivé à la même conclusion que vous. La personne qui a choisi ce club pour agresser Cotter Hayward la nuit dernière est soit un golfeur, soit un type qui a quelques notions de ce sport. – Et vous privilégiez Bobby Crandell, n'est-ce pas ?» Il haussa les épaules. «Ou sa mère, pour les raisons que vous connaissez bien.» Alvirah se rappela Bobby, son jeune et beau visage terrifié, ses efforts pour se justifier en soulignant qu'il avait toujours remboursé lui-même ses pertes jusqu'à présent. Plus vraisemblablement, Nadine l'avait toujours tiré d'affaire, et il s'était précipité chez elle en espérant qu'elle le ferait à nouveau. La veille, Alvirah avait vu de ses propres yeux l'expression de Bobby quand il avait compris que sa mère ne pourrait pas le sauver cette fois. Et il lui avait paru tout aussi clair que Nadine était prête à tout pour éviter la prison à son fils. Elle avait pratiquement dit que (à suivre...)