Un ancien porte-parole de la Maison-Blanche tire à boulets rouges sur son ex-patron, le président George W. Bush, et fustige l'attitude complaisante des médias américains lors de l'invasion de l'Irak, dans un ouvrage à paraître la semaine prochaine. Dans ce livre de 341 pages intitulé Ce qui s'est passé : au coeur de la Maison-Blanche de Bush et la culture de la désinformation à Washington, Scott McClellan accuse le président Bush d'avoir promu la guerre en Irak à coups de «propagande» que les journalistes ont largement relayée, selon lui. Ce Texan de 40 ans s'en prend également à la réponse désastreuse de l'administration Bush face à l'ouragan Katrina qui avait dévasté La Nouvelle-Orléans en 2005. «L'un des pires désastres de notre histoire est devenu l'un des pires désastres de la présidence Bush», écrit-il. Il stigmatise aussi «la décision d'envahir l'Irak» dont le public américain a déjà jugé, selon lui, qu'il s'agissait d'«une sérieuse bourde stratégique». «J'aime et admire toujours le président Bush», écrit-il néanmoins dans son livre. M. McClellan avait démissionné de la Maison-Blanche, ou y avait été incité, en avril 2006, éclaboussé par le scandale Plame, qui touchait au bien-fondé de la guerre en Irak et avait fortement entamé le crédit de la Maison-Blanche.