Résumé de la 142e partie n Alvirah reste persuadée que Nadine n'est pas la meurtrière de son mari. Le journal a envoyé toute une documentation sur Hayward à Alvirah. Alvirah se plongea immédiatement dans leur lecture, oubliant presque qu'elle n'avait pas déjeuné. Elle se souvint alors du mini-muffin qu'elle avait avalé ce matin et comprit que son début de migraine ne provenait pas seulement du stress. Elle téléphona au service du restaurant. Dix minutes plus tard, une aimable serveuse apparut avec un verre d'eau minérale, une théière remplie de tisane et une salade de carottes et de concombres, le déjeuner du jour. Alvirah aurait tout donné pour un savoureux hamburger. Elle se rappela la réflexion de Barra Snow à propos de sa sœur qui avait obtenu une franchise McDonald's dans son jugement de divorce. Eh bien, en ce moment même, elle aurait pu dévorer les bénéfices de la sœur en un seuI repas ! La lecture des volumineux documents concernant Cotter J. Hayward était réellement passionnante. Il était né à Darien, dans le Connecticut, petit-fils de l'inventeur d'un procédé de téléphonie à longue distance qu'il avait vendu à AT & T pour soixante millions de dollars. Une somme énorme pour l'époque, pensa Alvirah en prenant des notes sur son calepin. C'est lui qui avait acheté les bijoux pour sa femme. Comme il était connu pour sa pingrerie, l'achat fit les gros titres de la presse. Les bijoux revinrent à son fils Cotter, deuxième du nom, un véritable play-boy dont les quatre épouses portèrent à tour de rôle les célèbres joyaux de la famille. Son train de vie et les indemnités versées à ses femmes firent fondre la fortune dont il avait hérité, mais la collection de bijoux resta intacte. Cotter numéro trois, époux d'Elyse puis de Nadine, semblait avoir suivi les traces de ses deux prédécesseurs. il y avait des douzaines de photos de lui, prises dans sa jeunesse, escortant des stars de cinéma ou des jeunes filles de la haute société. Il avait épousé Elyse à l'âge de trente-cinq ans et, comme son grand-père, était connu pour son avarice. Il s'occupait en personne de ses placements, et on le disait à la tête d'une fortune de plus de cent millions de dollars. Mais nuI n'en connaissait le montant exact. Certainement un golfeur de premier plan, se dit Alvirah. Il apparaissait sur de nombreuses photos prises sur des parcours de golf, en compagnie de champions tels que Jack Nicklaus ou de l'ancien président Ford. Les photos les plus anciennes le montraient avec Elyse, bras dessus, bras dessous, en tenue de golf, recevant parfois ensemble leurs coupes. Sur les plus récentes, prises durant les trois dernières années, on le voyait avec Nadine à des réunions mondaines, mais il n'y avait aucune prise de vue d'elle sur un terrain de golf. Une photo en particulier attira l'attention d'Alvirah. Elle représentait Elyse et Barra Snow auxquelles on remettait des trophées identiques à un tournoi du Ridgewood Country Club dans le New Jersey, et c'était Cotter Hayward qui officiait. La photo datait de six semaines. (à suivre...)