Résumé de la 152e partie n Barra est décidée à tuer Alvirah et à la jeter dans le marécage. La police et Willy se lancent à sa recherche dans cette immense forêt. C'est alors qu'il l'aperçut. Le sac d'Alvirah. Il était convaincu qu'elle l'avait laissé tomber intentionnellement. Puis il distingua plusieurs endroits où l'herbe avait été foulée. Oui, il était dans la bonne direction. Willy fonça droit devant lui et arriva à la clairière à temps pour voir ce qui se passait, mais trop tard pour arrêter Barra Snow. Alvirah fit un écart sur le côté en voyant Barra appuyer sur la gâchette, puis elle sentit une douleur aiguë la transpercer, à proximité de sa broche soleil. Comme elle tombait en arrière dans l'eau, elle pensa : Mon Dieu, c'est la fin. Willy s'élança dans la vase et saisit le bras de Barra à l'instant où elle visait l'endroit où Alvirah commençait à couler. Le coup partit en l'air tandis qu'il s'emparait du pistolet, le lançait au loin, poussait la jeune femme par terre, et se précipitait dans l'étang. «Je suis là, chérie, dit-il, soulevant la tête d'Alvirah. Je suis là.» Alvirah avait mal à l'épaule. La broche, se dit-elle. C'est ma broche soleil qui a reçu la balle. Elle avait été sauvée en faisant un mouvement de côté un pur coup de chance ! Barra avait été prise au dépourvu et la balle n'avait fait qu'effleurer la broche. Elle sentait la douleur irradier autour du point d"impact mais elle n'avait rien de sérieux ! Je suis en vie, s'émerveilla-t-elle. Et j'ai toujours les bijoux. Elle attendit pour s'évanouir d'avoir la satisfaction de regarder Scott débouler dans la clairière, à temps pour arrêter Barra Snow, qui se débattait furieusement pour s'extraire de la vase. «Je pense que les circonstances nous permettent d'enfreindre une des règles cardinales de Cypress Point», dit Helmut, voyant une serveuse s'approcher du bungalow Tranquillité avec un plateau chargé de coupes et d'une bouteille de champagne. Le bras en écharpe, confortablement installée dans un des canapés du salon, Alvirah souriait tour à tour à Min, Scott, Nadine et Bobby. Encore pâle à la pensée qu'il s'en était fallu de peu, Willy ne la quittait pas des yeux. «Je crois que tu devrais te reposer, chérie, dit-il pour la quinzième fois en cinq heures. — Je vais très bien, dit Alvirah, et je me féliciterai toujours d'avoir tenu à porter ma broche, au cas où. Le ciel m'est témoin que je n'ai jamais pensé que ce ‘'au cas où'' inclurait l'éventualité qu'on me tire dessus. La broche en a pris un coup, mais l'enregistrement est impeccable. Barra Snow ne s'est doutée de rien.» Elle eut un large sourire. Scott Alshorne secoua la tête. Dieu soit loué, Alvirah vivait à l'autre bout du continent, pensait-il avec un certain soulagement. Cette femme attirait les ennuis, il n'y avait pas à tortiller. Il devait pourtant reconnaître que l'idée d'Alvirah d'organiser des fuites concernant les empreintes de pas et les faux bijoux avait donné des résultats. (à suivre...)