Les ministres des Finances des pays du G8 se réunissent, vendredi et samedi prochains, à Osaka (Japon) pour discuter de l'impact de la flambée des prix du pétrole, un problème qui a quelque peu éclipsé la crise financière sur la liste des grands soucis économiques du moment. Les ministres des huit nations industrialisées (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Russie) pourraient à nouveau exhorter l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à augmenter sa production, comme ils l'ont déjà fait à plusieurs reprises. «Les développements sur le marché du pétrole et les prix élevés des aliments feront partie des discussions sur l'économie mondiale», a déclaré, hier, le sous-secrétaire américain au Trésor. «Les ministres vont probablement évoquer des politiques à long et moyen termes qui pourraient influencer l'offre et la demande, notamment le développement de carburants alternatifs», a-t-il ajouté. La France, pour sa part, veut notamment augmenter la transparence sur les stocks pétroliers et établir un meilleur dialogue avec les pays producteurs. Paris et Washington devraient également plaider pour un arrêt des subventions dans le secteur énergétique en place dans certains pays consommateurs. Le cours du pétrole brut a explosé la semaine dernière, atteignant le record de 138,12 dollars le baril avant de se replier. Une réunion entre pays producteurs et consommateurs est prévue le 22 juin en Arabie saoudite. A lui seul, le G8 ne sera pas en mesure de trouver une solution pour réduire les prix du pétrole «du jour au lendemain», a toutefois prévenu le ministre japonais des Finances et hôte de la réunion d'Osaka. Le «G8 finances» d'Osaka a pour but de préparer le sommet du G8, prévu du 7 au 9 juillet à Toyako.