Résumé de la 3e partie En compagnie de son ami, Hedia admire les bijoux volés et se débarrasse en route de l?arme du crime. Toute cette fortune devait aller à cette imbécile de Yasmina, ma cousine ! Elle a déjà tout ce qu?elle veut. Tandis que moi, je dois trimer pour gagner ma vie ! L?homme a un léger ricanement et approuve de la tête. ? Je vais te ramener devant chez toi, il est presque six heures, il ne faut pas déranger tes habitudes. ? Oui tu as raison ! Elle le regarde longuement, se demandant soudain si ces crimes qu?elle venait de commettre pour lui allaient réellement resserrer les liens qui les unissaient. Il lui semble légèrement distant et cela l?effraie. ? Tu ne m?as pas dit un mot gentil aujourd?hui, alors que j?ai fait tout cela rien que pour toi. ? Mais non, voyons, Hedia, que vas-tu penser là ? Tu sais bien que tu es le bien le plus précieux que j?aie sur cette terre ! Et il lui lance un sourire rassurant avant d?ajouter : ? Mais? tu ne peux rentrer chez toi avec cet or dans ton sac? Il faut le cacher pendant un bout de temps ! Tiens, mets-le dans ce sachet et glisse-le sous ta banquette. On verra plus tard? Elle s?exécute sans un mot, s?en remettant complètement à lui. «Il est si intelligent», songe-t-elle. «Jamais personne ne découvrira la vérité.» ? Ouvre ta veste, tu ne t?es pas tachée de sang ? ? Un tout petit peu, mais je vais laver mon corsage dès mon arrivée à la maison. ? Regarde bien, il ne te manque rien à tes vêtements, un bouton, rien ?? Et tout en conduisant à vive allure, il l?examine et ajoute : ? Tu ferais mieux de te teindre les cheveux, on ne sait jamais? ? Oui, tu as raison, je le ferai au salon dès demain matin, pour ne pas éveiller les soupçons. ? Allez ! rentre vite, dit-il, après avoir stoppé à quelques pâtés de maisons de son domicile? Ne cherche pas à me contacter, c?est moi qui le ferai le premier? Garde ton calme et pense à moi? Bientôt, nous serons ensemble pour toujours? Il lui serre à nouveau la main et la jeune femme se hâte sur le trottoir, battant l?asphalte de ses hauts talons. Quand il la dépasse, il lui fait un dernier signe de la main et sa voiture disparaît au premier tournant. Tard dans la soirée, le téléphone sonne dans le petit logement de Hedia. ? Va voir, lui dit sa mère de la cuisine où elle achève de faire la vaisselle. Hedia, le c?ur battant, décroche. Au bout du fil, sa cousine Yasmina, en pleurs, dans une voix entrecoupée de sanglots, lui annonce la terrible nouvelle. ? Quoi ? répète, Yasmina, je n?ai pas compris ! Tante Sakina ? Mon Dieu? Quel malheur, oh ! mon Dieu ! Maman, viens vite ! La vieille dame, les mains encore mouillées, le visage livide, accourt, comprenant qu?un malheur les avait frappées. ? Qu?y a t-il ? Yasmina ? Qu?est-il arrivé ? Elle s?effondre sur un matelas, avant de comprendre. Hédia raccroche et court lui apporter ses comprimés et un verre d?eau, craignant pour son hypertension. ? C?est tante Sakina. Elle est morte ! Sa mère, désespérée, se met à faire les cent pas dans la pièce, se frappant la tête et les cuisses? Puis elle s?arrête et demande : ? Comment est-elle morte ? Une crise cardiaque, ou quoi ? ? Non? on l?a assassinée? et Wafa aussi ! - Mon Dieu, quel malheur ! Quel malheur ! Qui a fait ça ? Qui est le monstre qui a fait ça ? Une vieille femme et un enfant ! Qu?ont-elles fait pour mériter une mort pareille ! Mon Dieu ! Et Hedia sanglote à son tour, tandis que ses cheveux roux lui recouvrent le visage. (à suivre...)