Résumé de la 165e partie n Alvirah ne sait plus par où commencer ses recherches. Dans cette confusion totale, Willy lui propose d'aller aider sa sœur, Cordélia, dans son magasin de vêtements d'occasion... Le matin du 23 décembre, la tension avait atteint son paroxysme au One Police Plaza, dans la cellule de crise chargée de l'enlèvement connu des initiés sous le nom de code «Nid d'ange». L'équipe tout entière doutait sérieusement à présent de la véracité des propos de l'individu qui prétendait savoir où se trouvait le bébé des O'Brien. Ils avaient réussi à le garder en ligne assez longtemps pour établir l'origine des deux appels. Tous deux provenaient du Bronx, non de Long Island, et de cabines peu distantes l'une de l'autre. A présent, des agents en civil patrouillaient dans le voisinage de Fordham Road et de Grand Concourse, surveillant les téléphones publics, prêts à interpeller le mystérieux correspondant. Les experts analysaient les cassettes vidéo des services de sécurité de l'Empire Hospital enregistrées le 20 décembre, particulièrement celles qui provenaient des caméras de surveillance installées dans le hall d'accueil et dans le couloir menant aux ascenseurs. La cassette où l'on distinguait vaguement Alvirah et Willy révélait peu de chose de la femme portant l'enfant. Seul ressortait le nid d'ange, à cause de sa large bordure de satin. La discussion était intense au sein de l'équipe sur l'opportunité de révéler l'existence du nid d'ange jaune. Bien entendu, tous les policiers de New York en possédaient la description, mais comme le disait un inspecteur : «Que la ravisseuse en entende parler et elle le flanquera à la poubelle. En gardant l'information secrète nous pouvons au moins espérer qu'elle s'en serve pour couvrir le bébé lorsqu'elle l'emmènera dehors, et que l'un de nous puisse ainsi la repérer.» L'informateur était supposé rappeler le 23 à dix heures. A l'heure dite, serrés l'un contre l'autre, Joan et Gregg attendaient. Dix heures sonnèrent. Onze heures... Puis midi, et toujours rien. A quinze heures, l'appel vint enfin. L'homme avait changé d'avis. «J'ai repéré tous les flics embusqués dans les environs, dit-il d'un ton hargneux. Vous ne reverrez jamais cette gosse. Que la femme de mon cousin la garde.» Il mentait. Tous les membres de la cellule de crise en étaient convaincus. C'était un imposteur dès le début. L'était-il vraiment ? Avaient-ils saboté toute l'affaire ? Quelques minutes plus tard, les médias diffusèrent des appels affolés : «Rappelez. Reprenez contact. Aucune question ne vous sera posée. Si vous êtes déjà poursuivi, l'indulgence de la justice vous est acquise. Les parents de Marianne sont au désespoir. Ayez pitié d'eux.» (à suivre...)