Résumé de la 171e partie n Coup de théâtre : Alvirah est face à la voleuse du bébé… la femme reconnaît Alvirah et ressort du magasin en toute hâte. Sans même prendre son manteau elle s'élança vers la porte. Dans sa précipitation, elle trébucha sur un jouet que traînait un gamin et tomba. Attendez !», cria-t-elle. Des mains se tendirent pour la relever, la mère du petit garçon tenta de s'excuser. Alvirah les écarta et se rua dans la rue. Mais le temps qu'elle atteigne le trottoir, la femme avait déjà parcouru la moitié du bloc. «Attendez !», cria de nouveau Alvirah. La femme tourna la tête et se mit à courir à son tour. Les passants regardaient avec étonnement Alvirah se frayer un chemin parmi eux dans les rues bondées. Indifférente au vent glacial et à la neige qui s'était mise à tomber, elle continua de courir, sans perdre la femme de vue, espérant apercevoir un policier. La femme tourna soudain sur sa gauche dans la 81e Rue. Alvirah la rattrapa au moment où elle s'arrêtait près d'une voiture stationnée devant le Muséum d'histoire naturelle. Le conducteur de la voiture s'empressa de sortir. «Que se passe-t-il, Dorine ? — Eddie, cette femme est folle. Elle me suit.» L'homme contourna la voiture et fit face à Alvirah, hors d'haleine. «Qu'est-ce que vous voulez ?», demanda-t-il. Alvirah jeta un coup d'œil à l'intérieur de la voiture. Sur la banquette arrière un bébé et un jeune enfant étaient sanglés dans leurs sièges. Le bébé avait les cheveux bruns. «Je vous suivais effectivement, dit-elle, le souffle court, à la jeune femme. Mais je m'aperçois que j'ai fait une erreur. Je suis désolée. Quand vous avez pris cette petite veste, je vous ai confondue avec quelqu'un d'autre. Et lorsque vous l'avez reposée, j'ai cru que vous me reconnaissiez. — Je l'ai reposée en voyant tout de suite qu'elle était bien trop petite pour mon enfant, dit-elle en désignant le bébé dans son siège. J'ajoute que je ne vous ai jamais vue, et vous m'avez lancé un tel regard que je vous ai prise pour une cinglée.» Puis elle eut un large sourire. «Bon, écoutez, n'en faisons pas une montagne. C'est la veille de Noël. Tout le monde est un peu sur les nerfs, pas vrai ?» Alvirah rebroussa lentement chemin jusqu'au magasin. «Je suis gelée jusqu'aux os, se dit-elle. Je vais téléphoner à la police, leur dire de venir prendre la veste, et ensuite je rentrerai à la maison.» En arrivant, elle éluda les questions dont la bombardaient les autres bénévoles. «C'était une erreur. J'ai cru reconnaître cette femme.» Puis elle se dirigea vers la table où elle avait laissé la petite veste jaune. Elle n'était plus là. Oh non ! Elle aperçut Tara, une adolescente qui venait donner un coup de main. «Tara, aurais-tu vu quelqu'un prendre une veste de bébé à capuchon jaune ? — Ouais, il y a trois minutes. Je l'ai aidée à choisir d'autres vêtements, et aussi des couvertures et des draps, puis elle a aperçu la petite veste et a paru ravie. Elle a dit que l'autre jour elle avait trouvé le reste de L'ensemble dans un autre magasin d'occasion en ville. On avait dû le ranger avec les grenouillères ou je ne sais quoi.» (à suivre...)