Résumé de la 2e partie n Le très saint-père absout les crimes commis par Cellini. Mais, quand il arrive à fabriquer de la fausse monnaie, le saint-père ne veut plus lui pardonner, il ouvre une enquête. Quelque temps plus tard, Cellini se promène dans Rome en compagnie de son fidèle chien barbet, heureusement remis de ses blessures. Soudain, le chien se rue sur un jeune homme et le mord aux mollets. Cellini, pour une fois, essaye de protéger le passant, mais tout à coup il s'écrie : «Misérable, c'est toi qui as cambriolé mon atelier ! » En effet, un gros anneau d'or vient de tomber de la poche du jeune homme. Un anneau fabriqué par Cellini lui-même. L'autre, reconnaissant Benvenuto, tombe à genoux et avoue tout ce que l'on veut, pourvu qu'on lui laisse la vie sauve. Le pape est heureux d'apprendre ce dénouement et la restitution des joyaux dérobés : «Décidément, mon cher Benvenuto Dieu vous protège. On vient aussi d'arrêter le faux monnayeur qui utilisait vos coins à votre insu.» Et ce sont, par voie de justice, deux morts de plus – si l'on peut dire – au palmarès de Cellini. Sur ces entrefaites, le cardinal de Ferrare lui passe une commande : «J'aimerais que vous me composiez une salière qui soit une chose jamais vue. Elle représenterait Neptune, ou l'Océan, et, face à lui, Amphitrite. Le tout permettant de contenir le sel et le poivre. Je vous laisse le soin des détails.» Cellini se met au travail. Mais il n'interrompt pas pour autant sa route sanglante... En 1534, il rencontre un débiteur dans la rue, lui réclame l'argent qui lui est dû, l'autre répond mal. Cellini se baisse, ramasse une pierre et, d'un geste précis la lance sur son opposant qui s'écroule mort, le crâné fendu. Clément VII, en entendant cela, perd son calme et son indulgence : «Trop, c'est trop, saisissez-vous de lui et pendez-le séance tenante, à l'endroit du meurtre.» Benvenuto, prévenu à temps, saute sur un cheval et gagne, presque d'une seule traite... Naples ! On attend un signe du pape, qui finit par lui écrire : « Très cher fils, venez sans crainte vous prosterner à mes pieds et m'expliquer ce qui vous pousse à ces gestes de violence.» Cellini vient... et accable le pape de reproches : «La prochaine fois, réfléchissez à deux fois avant de me condamner ! Quel malheur pour vous si l'on avait pu exécuter votre sentence ! Quel remords !» Mais tout a une fin, même les papes les plus accommodants du monde. Clément VII meurt, et Cellini perd son meilleur protecteur. Il s'incline sur la dépouille de celui qui n'a eu pour lui qu'indulgence. Puis il songe qu'il a un compte à régler avec le dénommé Pompeo, son concurrent : Pompeo reçoit deux coups de poignard en pleine gorge. Et succombe logiquement... Cellini trouve refuge dans un palais celui du cardinal Cornaro. Décidément, Benvenuto plaît beaucoup aux hommes d'Église : un autre cardinal, Alessandro Farnèse, devient pape sous le nom de Paul III. Il déclare, à propos de l'orfèvre criminel : «Les hommes uniques dans leur profession ne doivent pas être soumis aux lois qui régissent la multitude.» Fermez le ban ! (à suivre...)