Griefs n Le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo) monte au créneau. Dans un point de presse tenu hier au niveau de son siège à Chéraga, les représentants du syndicat national algérien des pharmaciens et officine (Snapo) ont affiché leur mécontentement contre le décret adopté par le conseil de gouvernement en mai dernier. Abed Fayçal, président du syndicat, demande que le texte sur la marge bénéficiaire des médicaments génériques soit révisé. Pour rappel le texte de loi dicte que plus le coût du médicament est réduit plus la marge de bénéfice accordée aux pharmaciens et distributeurs est importante. Les intervenants ont regretté, par ailleurs, que les lois adoptées dans ce sens sont en contradiction avec la politique de la santé décidée par notre pays qui envisage l'encouragement des médicaments génériques. Un autre point soulevé au cours de cette rencontre est lié au rupture de stocks de médicaments que vit notre pays depuis quelque temps. Il y a deux causes pour expliquer les pénuries signalées au niveau des pharmacies. La première, réelle, est due aux retards de signatures des programmes d'importation de certains médicaments et la deuxième à certaines pratiques regrettables de quelques opérateurs qui veulent monopoliser le marché du médicament. Ces derniers voulant avoir «l'exclusivité» des produits dans certaines pharmacies, recourent à des procédés condamnables. Les installations anarchiques des pharmacies que connaissent certaines wilayas du pays sont devenues aussi un souci pour les professionnels du secteur. On ne peut expliquer l'implantation anarchique et incontrôlée de ces pharmacies par le taux du chômage enregistré chez les diplômés en pharmacie, indique-t-on. Enfin, en ce qui concerne la liste des psychotropes interdits en Algérie, un travail pour définir ces produits est nécessaire. Mais il faut qu'il soit mené par des spécialistes en la matière. Plusieurs affaires de justice qui ont eu lieu ces derniers temps, auraient pu être évitées si on avait pu établir cette liste de psychotropes, fait-on remarquer.