Pour des raisons de sécurité, les autorités indonésiennes ont saisi la semaine dernière des centaines de cerfs-volants autour de l'aéroport international de Jakarta, mais elles sont critiquées pour ne pas offrir de loisirs alternatifs aux enfants, a rapporté aujourd'hui, samedi, la presse. Le cerf-volant, fabriqué de façon artisanale, est le loisir par excellence des enfants pauvres en Indonésie, en particulier dans la capitale indonésienne où les aires de jeu sont rares. Un total de 437 cerfs-volants ont été saisis à la demande de l'entreprise publique qui gère l'aéroport. Mais la société d'Etat n'a en échange proposé aux enfants désœuvrés que des séances de lecture du Coran. «De nombreux résidents autour de l'aéroport vivent en dessous du seuil de pauvreté. La présence de l'aéroport international non seulement n'améliore pas leur niveau de vie mais les isole encore plus», a rappelé le quotidien Jakarta Post. Sans remettre en cause l'interruption des cerfs-volants, qui peuvent perturber les décollages et les atterrissages dans un pays à la sécurité aérienne très critiquée, le Jakarta Post a appelé les autorités à «compenser (les enfants) pour leur espace de jeu perdu».