Résumé de la 3e partie n Encore d'autres récits cocasses sur les habitants de Karatepe.. 7 - les pieds perdus Plusieurs hommes de Karatepe font une commande de chaussures en gros à un cordonnier qui les fabrique de même forme et de même couleur pour tous. Quand ils se trouvent réunis ensemble, ils s'assoient et allongent leurs jambes. S'apercevant alors qu'ils ont tous le même pied, ils disent : Nos pieds se sont mélangés, comment les retrouver ? Ne pouvant retrouver leurs pieds, ils appellent un homme qui passait : «Eh, venez ! Nous avons mélangé nos pieds et nous ne pouvons les retrouver. Pourriez-vous nous aider ?» L'homme s'approche, regarde leurs pieds, s'en va, et revient avec un bâton à la main. Et à chaque fois qu'il frappe sur un pied, son propriétaire s'écrie «Houlà là» en bondissant... C'est ainsi que chacun a récupéré son pied ! 8 - le puits Un soir de pleine lune, une femme de Karatepe s'en est allée chercher de l'eau au puits. La lune était haute, son reflet tombait juste sur l'eau du puits. En se penchant, la femme a aperçu dans l'eau la face de la lune et a cru que celle-ci était tombée dans l'eau. Elle s'est mise à crier. Les gens accourus auprès d'elle lui ont demandé ce qui était arrivé. La femme : «Regardez la lune est tombée dans le puits.» Ils ont réfléchi : «Qu'allons-nous faire ?» A la fin, ils ont tous apporté des crochets, ils les ont jetés dans le puits en les balançant, s'imaginant que la lune allait s'y accrocher et qu'ils la sortiraient de là. Un des crochets s'étant coincé dans une pierre du puits, son propriétaire bien cramponné au sol s'est mis à tirer de toutes ses forces. Le crochet s'est détaché et est venu frapper l'homme qui s'est retrouvé allongé par terre sous la violence du coup. A ce moment-là, son regard a rencontré la lune dans le ciel et il s'est écrié : «Regardez ! j'ai réussi à remettre la lune à sa place dans le ciel. Ils ont tous levé la tête et vu la lune dans le ciel. Alors ils se sont réjouis en disant : «Nous avons sorti la lune de là.» 9 - le tracteur La première fois qu'ils ont vu un tracteur, les gens de Karatepe ont dit : «Nous aussi, il faut que nous en achetions un pour labourer nos champs. Ils sont allés acheter un tracteur, ont payé ce qu'on leur demandait et l'ont ramené au village avec son démonstrateur qui leur a montré un peu comment cela marchait. Quand ils ont pensé avoir compris, ils lui ont dit : «Nous allons le faire marcher. Tu peux t'en aller.» L'un d'eux a dit : «Il le faisait marcher comme ça, je l'ai vu, je m'en souviens très bien.» Sur ce, il est monté sur le tracteur, a fait tourner le moteur, mais quand le tracteur est parti, il n'a plus su ce qu'il devait faire, et la machine allait en zigzaguant... Il s'est mis à crier : «Apportez une corde, tendez-la devant. Il ne se laisse pas maîtriser.» Les autres ont vite apporté une corde, l'ont tendue devant le tracteur, ont fait des efforts démesurés, mais ils n'ont pas pu l'arrêter. Non loin de là, il y avait une mare, le tracteur est allé tout droit s'y jeter dedans. Le soi-disant chauffeur, qui avait eu le temps de sauter avant et n'avait rien eu, voyant le tracteur s'enfoncer dans l'eau, a déclaré : «De toute façon, avec ta couleur noire c'était tout vu que tu étais de la race des buffles.» (à suivre...)