Certains jeunes ont suggéré aux animateurs d'InfoCom de se rapprocher davantage des jeunes en difficulté, expliquant qu'au lieu de les mettre en prison, la société doit les écouter et les orienter. «Leurs familles devraient les soigner au lieu d'aggraver leur situation. Elles doivent savoir pourquoi ils sont allés à la drogue», suggère un jeune estivant. «Allez directement vers les concernés. Nous, nous ne consommons pas de la drogue. Moi, je connais ses méfaits. Je ne risque pas de me droguer. Je vous conseille de vous rapprocher des toxicomanes qui se trouvent seuls sur les rochers...», ajoute un autre. Les jeunes se sont montré très coopératifs avec les animateurs. Chacun a parlé librement et donné son avis. «Les drogues sont des substances dangereuses. Les psychotropes tuent nos cellules nerveuses. Il faut expliquer tout ça aux jeunes par l'intermédiaire de spécialistes et de médecins. Il existe des plages qui ne comptent que des drogués qui se confieront à vous sans problèmes», lance à l'adresse des animateurs un jeune de trente ans. Mohamed de Souk Ahras est étudiant en droit. D'une voix sûre et calme, il estime qu'il faut cesser d'évoquer le problème avec des hypothèses : «Certains disent que les jeunes sont conscients, d'autres affirment le contraire. Pourquoi ne pas aller à la rencontre des jeunes pour étudier le phénomènes dans tous ses aspects avec objectivité ?». Un adolescent de 15 ans intervient : «Pour moi, les drogués sont inconscients. Qu'ils soient instruits ou non. J'ai des amis drogués qui en ont imité d'autres. Ils croient qu'ils sont des hommes maintenant.» un jeune de Bou Ismaïl s'interroge sur l'opportunité de l'opération lancée par InfoCom. «Certains vous remercieront pour cette initiative, mais croyez-moi, beaucoup de gens estimeront que vous faites ça pour la forme car la lutte contre la drogue doit commencer par l'arrestation des trafiquants», assène-t-il. «C'est une bonne initiative que vous prenez mais il faut toucher toutes les régions du pays», estime, pour sa part, Hiba, cadre à Souk Ahras et qui profite d'une mission à Alger pour venir se prélasser sur le sable fin de la plage Mazafran.