La ville de Los Angeles a entamé une procédure pour interdire à des chaînes de restauration rapide d'ouvrir de nouveaux restaurants dans certains quartiers populaires, au nom de la santé publique. Le conseil municipal de la deuxième ville des Etats-Unis a adopté hier à l'unanimité en commission un projet d'arrêté qui bloquerait toute nouvelle installation de fast-foods dans le sud de la ville, où vivent des minorités fortement touchées par l'obésité : Noirs et Hispaniques. Cette interdiction, qui doit encore recevoir le feu vert du conseil en séance plénière, serait valable un an et reconductible. La zone visée abrite 500 000 personnes, soit le huitième de la population de Los Angeles. Un enfant sur quatre vivant à Los Angeles est obèse. Ce taux monte à près d'un sur trois dans le sud de la ville. L'idée de conseillers municipaux à l'origine de cette proposition est aussi d'encourager des restaurants classiques et des chaînes de supermarchés proposant de la nourriture saine à s'installer dans ces quartiers déshérités, touchés par des émeutes raciales meurtrières et destructrices en 1992. Le projet de Los Angeles intervient alors qu'à l'autre bout du pays, New York a récemment obligé les chaînes de restauration rapide à afficher les calories contenues dans les repas qu'elles servent, une autre mesure destinée à lutter contre l'obésité galopante.