Mais la lutte que mènent les autorités contre le phénomène de l'habitat précaire et anarchique a fait naître une lueur d'espoir et laisse penser que la commune pourra atténuer de la rareté d'assiettes foncières qui étouffe la commune. En effet, l'éradication progressive des deux plus grands bidonvilles de Kouba, à savoir ceux des Quatre-Chemins (Base Sonatro) et C17 à Garidi, a permis à la commune de récupérer d'importants espaces susceptibles d'accueillir des projets d'investissement ou des promotions immobilières. Ce qui, d'ores et déjà, réjouit les citoyens qui croient dur comme fer que la disponibilité d'assiettes foncières permettra une meilleure disponibilité du logement. Cette opération, initiée par la wilaya d'Alger en collaboration avec l'APC de Kouba en 200, a permis jusque-là, de récupérer quelques hectares dont une grande partie sera consacrée à la construction d'ensembles d'habitation. «Plus de 4 000 demandes ont été adressées à l'APC. Néanmoins, avec cette opération, le nombre des demandeurs diminuera sans doute», affirme un élu à l'APC qui explique cette prévision par le fait que les occupants des bidonvilles précités constituaient l'essentiel des demandeurs de logements sociaux, et depuis l'éradication de leurs habitations anarchiques, ils ont bénéficié de chalets où ils sont relogés temporairement. L'opération a également permis à la commune de se débarrasser d'une anomalie encombrante. Ces bidonvilles étaient considérés comme une véritable plaie car ils étaient implantés sur des terrains non viabilisés. Les eaux usées qui se déversaient à ciel ouvert menaçaient la santé des riverains. En outre, ce milieu favorisant la dégradation de l'environnement était un foyer générateur de maux sociaux. Il ne se passait pas un jour sans que des agressions, des bagarres et des querelles entre voisins aient lieu. L'éradication progressive des bidonvilles s'est accompagnée du lancement immédiat de nombreux projets. Ainsi, les travaux de réalisation d'un complexe omnisports à Garidi, où fut implanté le bidonville C17, ont été entamés il y a quelque temps. Il en est de même pour les travaux concernant la réalisation de logements collectifs aux Quatre-Chemins. L'APC a entamé récemment la construction d'une clôture autour du terrain récupéré après la démolition du bidonville Base Sonatro. Le seul projet qui s'est concrétisé pour le moment est celui de la station urbaine des Néfliers, mise en service en mai 2007. Toutefois, les travaux relatifs à l'aménagement d'un centre commercial au niveau du même quartier semblent au point mort. Par ailleurs, l'autre préoccupation de l'APC est la régularisation de la situation des attributaires des lots de terrain. Cela remonte, doit-on le rappeler, à 1994 lorsque la DEC a attribué des lots de terrain aux autoconstructeurs. Il s'agissait de la parcellisation des 12 fermes que comptait la commune de Kouba, à l'image des fermes Pons, Capot, Feruja, Mercadell, Saint Charles… «Ces terrains ont été attribués par décision. Des permis de construire ont été par la suite attribués aux bénéficiaires. Cette procédure est illégale, mais la situation qui régnait à l'époque favorisait ce genre de pratique», explique le responsable de l'urbanisme qui affirme que l'APC opte pour le moment pour la régularisation de cette situation. «Notre objectif est de parvenir à une régularisation des attributaires afin de leur permettre d'établir un acte administratif définitif. Exception faite, toutefois, pour les cas litigieux qui relèvent de la compétence des tribunaux», ajoute-t-il.