Difficultés n La commune d'Aghbal est, avant tout, à vocation agricole. Mais l'activité souffre d'une multitude de problèmes. «Nous n'avons pas d'actes de propriété pour pouvoir entamer des projets et exploiter nos terres héritées de nos familles», se plaint un jeune agriculteur. «Nous éprouvons des difficultés pour accéder à l'aide de l'Etat. Les engrais et les semences sont de plus en plus chers. Comment faire vivre nos familles ? Nous sommes pauvres et nous n'avons pas d'autres ressources.» Sans actes de propriété, les fellahs d'Aghbal ne peuvent, en effet, rien entreprendre. Ni projets d'agriculture ni d'élevage. «J'ai un terrain de plus de 3 hectares hérité de ma famille et je ne peux rien faire en l'absence de moyens», se désole un jeune citoyen qui évoque, à titre d'exemple, le manque de semences. «Je n'ai rien planté à cause de la cherté des semences et des engrais. La semence de la pomme de terre par exemple est à 15 000 DA le quintal», regrette le jeune fellah. Cette situation a poussé de nombreux jeunes à changer d'activité ou à aller vers d'autres localités pour chercher du travail. «Mon frère ne veut plus revenir, car à chaque fois que j'essaie de le convaincre, il me chante toujours le même refrain : «Ni agriculture, ni route, ni…, qu'allons-nous manger mes enfants et moi ?», témoigne un autre citoyen. Jadis, Aghbal produisait toutes sortes de fruits et légumes en grande quantité comme la tomate, le concombre, les prunes. Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. De nombreux agriculteurs ont changé d'activité pour devenir fonctionnaires, maçons… En réponse à ce problème, le président de l'APC affirme avoir saisi les services de la DSA. «Nous avons contacté par écrit les services de la direction de l'agriculture de la wilaya pour leur exposer ce problème. Nous invitons d'ailleurs les citoyens à se rapprocher de ces services pour régulariser leur situation et leurs terrains», nous dit le responsable qui promet également de procéder à l'électrification des terres agricoles. Profitant de son passage dans la wilaya de Tipaza, nous avons exposé la situation à Rachid Benaïssa, alors ministre délégué chargé du Développement rural et promu, depuis, ministre de l'Agriculture. Pour lui, il s'agit d'un problème qui se pose dans de nombreuses régions du pays. «Certaines wilayas l'ont déjà réglé et les citoyens n'ont qu'à se rapprocher des services concernés pour régulariser leur situation», a assuré le ministre.