Démarche n C'est au cours d'une visite de travail jeudi dans la wilaya de Mascara que le ministre de l'Aménagement du territoire et du Tourisme a procédé officiellement à la fermeture de l'usine. Il est à rappeler que cette unité se trouvant à 65 km du chef-lieu de wilaya était à l'arrêt depuis octobre 2007 et ce, après 32 ans d'activité et de production. La décision de sa fermeture officielle prise récemment par le gouvernement a été précédée par une série de négociations entre les responsables, le personnel de l'usine et le partenaire social l'Ugta. Cette fermeture intervient après celle de l'usine de Meftah dans la wilaya de Blida, la semaine dernière. Des fermetures qui entrent dans le cadre d'une politique du ministère qui a décidé «de dépolluer et de réhabiliter tous ces sites industriels contaminés», précise un communiqué du ministère. Les opérations de décontamination toucheront, bien évidemment, les équipements de production et des bâtiments réservés à l'administration qui occupe une superficie de 38 400 m2. La seconde action se focalisera sur «le nettoyage» du sol contaminant qui contient des quantités et des restes de l'amiante. Pour la troisième opération, le département de Rahmani compte lancer une action pour l'enlèvement des déchets et de leur stockage et ce, en respectant les normes environnementales. D'autres opérations qui consistent en la réhabilitation des décharges actuelles existant au niveau de ce site et d'autres destinées à la fixation des terres et des études de sol seront entreprises pour mener à terme ce travail de dépollution et de réhabilitation de sites. Pour en revenir à l'unité de Mascara, le ministère a pris la décision d'indemniser les 149 travailleurs qui se retrouvent sans emploi. Le gouvernement assure également tous les ouvriers qu'ils seront pris en charge par l'Etat en ce qui concerne les contrôles médicaux qui devront être effectués. On apprend également que ces travailleurs seront appelés à passer le test médical tous les deux ans et ce, pour prévenir d'éventuelles maladies qui pourraient être provoquées par l'amiante après tant d'années passées à travailler au sein de cette unité. On indique que depuis leur arrêt de travail en octobre ces travailleurs ont effectué déjà plusieurs tests et des contrôles médicaux. Néanmoins nous n'avons pas encore d'informations s'il y en a parmi eux qui sont atteints de maladies. Enfin, cette unité fermée officiellement par le ministre, s'étendait sur une superficie de 13 ha dont 2 bâtis, produisant annuellement 50 000 tonnes d'amiante 25 000 tonnes de plaques, 21 000 de tuyaux et 4 000 d'articles de moulage (cristyle)