Alerte n Les accidents de la circulation ont beau diminuer, mais le nombre de morts va crescendo. En effet, au courant du 1er semestre 2008, les services de la gendarmerie de la wilaya de Boumerdès ont enregistré 248 accidents (-7 cas) par rapport à la même période de l'année passée, mais avec plus de morts : 46 en 2008 contre 28 en 2007 (+18). Idem pour le nombre de blessés (+28). C'est ce qu'a révélé, jeudi dernier, le chef du Groupement de la gendarmerie de la wilaya de Boumerdès, le colonel Moussa Mokhtar. Selon lui, la cause principale de cette hécatombe qu'il a qualifiée, à juste titre, de «terrorisme routier», est le facteur humain. L'homme «participe» à cette tragédie à hauteur de 82%. Autant dire que le «facteur homme» devance l'état défectueux de nos routes qui arrive en seconde position avec 10%, puis s'ensuit l'état des véhicules (7%). Devant cette réalité macabre, les services de la gendarmerie ont mis en place des mécanismes répressifs qui ont contribué quelque peu à freiner les comportements meurtriers des chauffards de tous bords. Ainsi, relève M. Moussa lors d'un point de presse tenu au siège du Groupement de wilaya, au premier semestre 2008, on a enregistré environ 47 000 contraventions qui se sont soldées par le retrait de 2 475 permis de conduire. Première constatation : le nombre de retraits a augmenté cette année comparé au 1er semestre de l'an dernier (+2 248). Par ailleurs, le colonel Moussa Mokhtar qui dit engager «une guerre sans merci» contre les barons du sable, a indiqué que ses services qui ne font jamais dans la demi-mesure lorsqu'il s'agit de punir – dans les limites de la loi – les pilleurs de sable qu'une quantité de 67m3 de sable a été saisie en 6 mois et 15 camions mis en fourrière, alors que 15 personnes impliquées dans ce trafic ont été arrêtées après avoir été présentées devant la justice. Le colonel qui relève les procédés «machiavéliques» des trafiquants de sable – organisés dans ce que l'on appelle, désormais, la «sable connection» – dit ne «pas lésiner sur les moyens légaux» pour stopper les agissements dévastateurs de ces bandits sur l'économie et l'environnement. Il a notamment affirmé que ses services ont a arrêté et écroué un «baron» du sable connu de la région. «Celui-là même qui se prenait pour un intouchable», a-t-il souligné. Il a, en outre, reconnu la «difficulté» de la tâche «loin d'être une sinécure», selon lui, vu les complicités qui se sont tissées entre les trafiquants et certains riverains, chacun y trouvant son compte. Parmi les mesures prises pour combattre les pilleurs de sable qui font appel par ailleurs à des «éclaireurs», les services de la gendarmerie ont fermé entre autres l'axe Ouled Ghenim- Aïn El-Hamra à l‘est de la wilaya réputé pour être une plaque tournante de ce trafic. Cette mesure prise récemment a réduit de manière «significative» le trafic de sable, s'est félicité M. Moussa.