Constat n Des dizaines de bambins et d'adultes se dressent le long de la RN24 reliant Boumerdès à Dellys, et proposent du maïs grillé à bas prix. Un «commerce» en plein essor cet été. S'il est un phénomène qui a fait une entrée tonitruante et non moins surprenante dans la wilaya de Boumerdès en cette saison estivale et qui tend à devenir «la raison de vivre» pour certains, c'est sans nul doute – à bien des égards – le phénomène de la vente de maïs grillé aux abords des routes nationales et chemins vicinaux. De part et d'autre de la RN24 pour ne prendre que cet exemple, le constat est, à ce propos, très édifiant pour passer pour un simple fait anodin et mérite, par conséquent, d'être signalé et que l'on s'y attarde le temps d'une dégustation «virtuelle» à travers ces lignes et ce, à titre informatif rien de plus. Nombre d'enfants et même d'adultes s'adonnent à cette pratique qui semble faire des émules parmi les différentes couches sociales en mal d'être pour certains, et de détente pour d'autres. Car, il est une évidence qu'on ne peut remettre en cause : beaucoup de ces jeunes vendeurs de maïs grillé sur des braseros de fortune, entendent se faire un peu d'argent, histoire de renflouer des poches vidées par diverses dépenses – parties le plus souvent dans des broutilles. Ou, le cas échéant, c'est une manière pas forcément comme une autre de «tuer» le temps à force de s'être trop exposés au soleil. Et pour s'y faire, ces jeunes, tous âges confondus, attisant à l'aide de carton, les braises du brasero installé sur un vieux bidon de peinture rouillé, ne manquent pas d'astuces dans leur petite escarcelle. Seul reproche – si tant est que l'on puisse en faire à ces jeunes «dégourdis» –, une fois la marchandise ou du moins ce qu'il en reste emballé, aucun égard n'est accordé à l'environnement. Des restes de maïs jonchent les bas-côtés des routes et on ne trouve jamais personne qui s'en offusque outre mesure ou émette des réserves. Cependant, l'envie de déguster quelques grains est tellement forte que les automobilistes, voire les riverains qui sont, eux, les premiers à en subir les contrecoups, leur fait même oublier le spectacle désolant de ces restes de maïs emportés par la première brise marine montée tout droit des plages situées quelques mètres plus bas. Qu'à cela ne tienne, ne nous en privons pas pour autant car, aussi révulsif soit-il, ce décor n'est qu'éphémère et ne dure que l'espace d'un été : un été chaleureux et moment propice à toutes les «tentations», même les plus révulsives. En plus, il faut reconnaître que ces plantes herbacées appartenant à la famille des poacées, par ailleurs riches en oligo-éléments, méritent d'être goûtées.