Résumé de la 1re partie La mère des deux petits – transformée en vache par leur marâtre – nourrit ses enfants grâce à du miel et des dattes. Leur demi-sœur rapporte ce fait à sa mère... Le mari lui répondit que c'était impossible, qu'il ne pouvait pas égorger la vache noire sachant qu'elle était la mère de ses enfants. Elle insista tellement qu'il finit par céder. Il alla donc chercher un boucher et fit égorger la vache noire. I.a seconde épouse prit les meilleurs morceaux, les grilla et les mangea avec ses enfants. La fille et le garçon de la vache noire refusèrent de goûter à quoi que ce soit, ramassèrent les os et la viande qui leur était destinée, les enveloppèrent dans un tissu blanc et partirent les enterrer au champ. Tous les jours ils vinrent pleurer sur cette tombe étrange et, quelque temps après, là où étaient enterrés les os, poussèrent des arbres fruitiers aussi nombreux que les os enfouis. Les enfants les arrosèrent, les soignèrent et se nourrirent de leurs délicieux fruits. Dès qu'ils cueillaient un fruit, un autre poussait immédiatement. Un peu plus tard, la marâtre dit à son mari : — Pourquoi tes enfants ont-ils toujours le teint rose et épanoui, alors que les miens, malgré tout ce que je leur donne à manger, sont pâles et affaiblis ? Le lendemain elle envoya son fils mais, comme la première fois, il ne dit rien. Elle envoya alors sa fille qui mangea avec les enfants et vola un fruit de chaque arbre. Elle montra le tout à sa mère. — Voilà ce qu'ils mangent ! — Par Dieu ! D'ici l'aube j'aurai rendu tous ces arbres secs ! La nuit, elle fit dissoudre du sel dans de l'eau, en remplit une jarre et partit arroser tous les arbres. Le matin, la fille et le garçon découvrent les arbres morts, secs, ils crièrent et pleurèrent en vain, puis ils retournèrent à la maison. Le jour suivant, la marâtre leur donna une peau de mouton noire et un couscoussier et leur dit d'aller au puits prendre de l'eau pour laver la peau noire jusqu'à la rendre toute blanche. Ils prirent la peau et, toute la journée, ils s'échinèrent à remplir le couscoussier. A peine fut-elle humide que la nuit tomba et qu'ils sentirent la faim et le froid les tenailler. Ils s'en retournèrent alors à la maison et n'y trouvèrent personne. En leur absence, leur belle-mère avait tout déménagé et était partie loin avec son mari et ses enfants. lIs trouvèrent seulement du pain dans le four traditionnel. Le petit garçon, affamé, en réclama, mais sa sœur refusa : — Attends, je vais d'abord en donner au chien.