Résumé de la 47e partie n La vache ayant été vendue et, de ce fait, ne pouvant plus nourrir les orphelins ; deux roseaux, sortant de la tombe de leur mère et suintant, l'un de beurre, l'autre de miel, les rassasient. La marâtre est de nouveau perplexe : comment ses enfants, qui mangent les meilleurs morceaux, sont tout chétifs, alors que ses beaux-enfants qui n'ont que du couscous de son, sont en bonne santé ? — suivez vos demi-frères, dit-elle à ses enfants, et observez bien ce qu'ils font ! Les enfants les suivent. Ils voient leurs demi-frères s'approcher de la tombe de leur mère, puis aspirer dans deux roseaux, plantés dans le sol. Quand ils finissent, ils sont tout souriants et leurs joues, toutes roses, montrent qu'ils sont rassasiés. Les enfants rentrent chez eux et racontent tout à leur mère. — ainsi, c'est de ces roseaux qu'ils tirent leurs forces ! Elle ne dit rien à ses beaux-enfants, mais le lendemain, dès qu'ils sortent, elle appelle ses enfants et leur dit : — suivez-les ! Dès qu'ils auront cessé d'aspirer dans les roseaux, faites comme eux ! Les enfants obéissent à leur mère. Les orphelins aspirent dans les roseaux, puis, rassasiés, ils s'essuient la bouche. C'est alors que leurs demi-frères surgissent. — nous voulons faire comme vous ! Et sans attendre la réponse, ils se précipitent sur les roseaux et se mettent à aspirer de toutes leurs forces. Mais le garçon lâche le roseau et s'écrie. — mais c'est du sang ! Et il recrache un flot de sang. — moi ! c'est du pus ! Les deux enfants se mettent à vomir. Leurs demi-frères essayent de les consoler, mais ils rentrent en larmes. Dès qu'elle les voit, sa mère accourt vers eux. — que vous est-il arrivé ? — j'ai aspiré dans le roseau, je n'ai eu que du sang ! — et moi du pus ! — et vos demi-frères ? — eux, ils ont eu du beurre et du miel ! La mère est furieuse. — ah, c'est comme ça, même morte, cette femme me fait du mal ! Elle prend une pioche et court jusqu'à la tombe où les deux orphelins se recueillent. — Eloignez-vous ! Les enfants, effrayés, s'éloignent. La marâtre arrache les deux roseaux, puis, pleine de haine, elle pioche la tombe. Les deux enfants se mettent à crier. — ne fais pas ça ! Mais la marâtre saccage la tombe et y met le feu. Sa vengeance assouvie, elle retourne chez elle, après avoir menacé les deux orphelins. Restés seuls, Aïcha et Ali se mettent à pleurer. — si nous rentrons, elle est capable de nous tuer, dit Ali. — nous ne rentrerons pas, car nous n'avons plus rien à faire dans la maison de notre père qui nous a abandonnés pour sa femme ! (à suivre...)