Résumé de la 12e partie n Belle suppose que Lubowitz était plutôt présent dans la région pour s'y installer, car lui aussi était propriétaire d'un lopin de terre à Madrone... Elle (Belle) ouvre la porte-moustiquaire, s'immobilise pour jeter un regard en arrière. Et c'est à T. Hodges qu'elle s'adresse, en manière de plaisanterie peut être : — Par ailleurs, il se pourrait qu'ayant perdu cette chère petite Rose, et se sentant seul, il soit venu pour renouer connaissance avec Mary Beth, qui est tout aussi jolie. Enfin, si vous aimez les histoires d'amour, vous pouvez toujours le penser ! Et de sortir, avec un rire comme un aboiement. Fatigué comme il l'est, il va voir Stubbs. La route est longue jusqu'à San Luis, mais il n'y est pas allé la veille au soir comme prévu, et ce n'est pas bien. Le vieil homme est terriblement seul. Et de toute façon, il manque à Bohannon. S'ils n'ont rien à se dire, ils jouent aux échecs ou regardent les courses de chevaux et les rodéos à la télévision. Ce soir ils auront un sujet de conversation, avec Steve Belcher et Cedric Lubowitz. Stubbs regarde Bohannon du lit étroit où il se tient assis entre les barres d'acier chromé, sa boîte et son bloc à dessin posés à côté de lui sur le couvre-lit décoloré. Quand la douleur n'est pas trop forte, il peut encore dessiner. Il dit, d'un ton de reproche : — Tu ne vas pas l'aider ? — Mon garçon d'écurie m'a planté là. Pas le temps, George. — Ah, oui, Kelly, marmonne Stubbs. Oui, je vois. Il est passé de très bonne heure, hier matin. M'a demandé de te le dire. Fallait qu'il rentre chez lui. Sa mère avait besoin de lui. Elle s'est fait virer de son village de caravanes. Après une bagarre avec son copain. — Il aurait pu me laisser un mot, observe Bohannon. — Ni papier ni crayon. Rien pour écrire avec, rien pour écrire dessus. — Sur la table de la cuisine. Il le savait. Il savait où je dormais, aussi. ll aurait pu me réveiller pour me prévenir. Il t'a bien réveillé, toi. Stubbs agite sa main décharnée. — Voulait me voir. Avait un dessin de moi. L'avait pris au mur de la sellerie. Voulait le mettre chez lui, dans sa chambre. L'aurait pas volé. M'a proposé cinq dollars. Je lui en ai fait cadeau. — Comment il s'est débrouillé pour être là d'aussi bonne heure ? — Faisait bon. (Stubbs montre la fenêtre d'un hochement de tête.) L'est entré par là. Il n'a rien dit au sujet du meurtre ? — Stubbs fronce les sourcils. — Comment il l'aurait su ? — Je pose la question, c'est tout. Stubbs le fixe avec attention, l'air étonné. — Tu crois tout de même pas qu'il aurait tué ce Lubo... je sais pas quoi ? Pourquoi il aurait fait ça ? — J'aurais aimé le lui demander, dit Bohannon. — Fallait qu'il ait une arme. Où il l'aurait prise ? — Un Browning automatique. Je n'en sais rien — Mais quelqu'un s'en est procuré un. Et l'a jeté ensuite.