Le ministre du Travail a souligné, “la nécessité de rechercher d'autres sources et mécanismes pour financer le système de la Sécurité sociale pour préserver les équilibres financiers”. Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, a exclu, hier, une augmentation du taux de cotisation de la Sécurité sociale. “Le but de ce séminaire est d'essayer de trouver d'autres sources de financement au système de Sécurité sociale qui s'ajouteraient aux cotisations des employés et des travailleurs, mais il n'a jamais été question d'augmenter ces cotisations”, a précisé le ministre lors du séminaire consacré aux moyens de financement de la Sécurité sociale. M. Tayeb Louh préfère insister sur la lutte contre le chômage et l'amélioration de l'emploi pour augmenter les ressources de la Sécurité sociale. Pour autant, le ministre souligne “la nécessité de rechercher d'autres sources et mécanismes pour financer le système de la Sécurité sociale pour préserver les équilibres financiers”. Le ministre a, par ailleurs, rappelé que pour l'année 2007, l'état a dépensé un montant de 141,2 milliards de dinars dans le secteur de la santé et qu'au 31 décembre 2007, les dépenses en médicaments ont atteint 64 milliards de dinars, d'où, “la nécessité de trouver d'autres ressources de financement pour la Sécurité sociale”. Intervenant à l'ouverture d'un congrès organisé dans le cadre des travaux du comité de réflexion sur le financement de la Sécurité sociale, installé en février 2008, M. Louh a souligné que “l'objectif principal de ce congrès est de chercher de nouvelles voies pour financer la Sécurité sociale, en mettant à contribution des membres du comité de réflexion, des cadres centraux du ministère du Travail et des organismes de la Sécurité sociale, ainsi qu'un expert belge qui exposera l'expérience de son pays et d'autres pays européens en la matière”. Les membres du comité de réflexion “doivent ainsi tirer profit de ces expériences étrangères, mais après les avoir adaptées à la réalité de la société algérienne, qui est totalement différente de la société européenne”, a préconisé le ministre. Il a, d'autre part, affirmé que les réformes engagées dans ce domaine “reposent sur trois axes, à savoir la modernisation de la Sécurité sociale, l'amélioration des relations entre les structures de la Sécurité sociale et les assurés et la préservation des équilibres financiers”. L'action du comité de réflexion s'inscrit dans le cadre du troisième axe de par son rôle visant à garantir la pérennité de la Sécurité sociale à travers la recherche des moyens de son financement, a expliqué le premier responsable du secteur. Dans le même ordre d'idées, le ministre a cité quelques réformes réalisées dans ce domaine, dont la création de “la cellule de prospection de la Sécurité sociale”. D'importantes réformes ont été mises en œuvre dans l'esprit de la préservation des équilibres financiers, à travers notamment la rationalisation des dépenses, a encore ajouté le ministre qui a tenu à préciser que la politique publique dans ce domaine “ne se limite pas seulement à garantir les soins, mais vise à maîtriser et rationaliser les dépenses dans le domaine de la santé, d'où la nécessité, a-t-il dit, de mettre au point une politique nationale du médicament”. Pour le ministre du Travail, “une politique du médicament ne devrait pas concerner uniquement le volet social, tant elle génère des effets sur le marché du médicament du point de vue économique, ce qui revient à dire que la Sécurité sociale organise le marché du médicament au plan économique et non pas administratif”. Rappelant la décision de 2006 qui prévoit de soumettre les médicaments aux tarifs référentiels, une démarche qui a concerné 296 labels internationaux représentant près de 3 100 marques de médicaments, M. Louh s'est félicité que cela ait permis de tirer les prix du médicament vers le bas. Dans le cadre de la rationalisation des dépenses, le ministre a indiqué que les citoyens ont été encouragés à l'utilisation du médicament générique pour réduire la facture de la santé et de la Sécurité sociale, en méditant sur les expériences des pays développés tels que la Grande-Bretagne et les états-Unis. Par ailleurs, le secteur a tracé un programme de réalisation de 4 centres régionaux d'imagerie dans les quatre coins du pays, dotés d'équipements de pointe pour encourager la prévention par le dépistage et, partant, garantir une plus grande maîtrise des dépenses. Synthèse R. E.