Che, el Argentino, film de Steven Soderbergh sur Ernesto Che Guevara, a connu son baptême du feu mondial, hier, vendredi, en Espagne. Le film, tourné en espagnol, représente la première partie du diptyque de Soderbergh consacré au mythique révolutionnaire argentin, et décrit sa participation à la révolution cubaine et aux premiers pas du régime castriste. Il a valu à l'acteur américain d'origine portoricaine Benicio del Toro la Palme du meilleur acteur au festival de Cannes en mai pour son interprétation du «Che». La date de sortie de la deuxième partie, Guerilla, consacrée à la désastreuse campagne révolutionnaire du «Che» en Bolivie, où il trouva la mort à 39 ans en 1967, n'a pas encore été annoncée. Soderbergh, venu présenter son film cette semaine à Madrid, a souligné qu'il n'avait voulu «ni glorifier davantage le Che, ni rabaisser la gloire» de celui qui fut «une des figures les plus intéressantes du XXe siècle». Le film «ne montre pas un Che positif ou négatif, mais tel qu'il était», a-t-il ajouté.