Les recettes générées par la nouvelle taxe sur les véhicules neufs imposée aux concessionnaires automobiles, serviront à mettre en place une industrie automobile. D'ailleurs, les camions et les bus ne sont pas concernés par cette taxe en raison justement, et selon lui, de l'existence d'une industrie nationale en la matière. «Le maintien de cette taxe est nécessaire parce que nous devons passer de l'importation à l'investissement en industrie automobile», a-t-il souligné, ce matin, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. Selon lui, le nombre de véhicules importés annuellement ne cesse d'augmenter, dépassant ces dernières années la moyenne de 200 000 véhicules par an, et qui sont rentrés pour une valeur de 2,7 milliards de dinars. La nouvelle taxe permettra, a-t-il affirmé, une importante contribution au trésor public qui sera destinée à mettre en place les bases d'une industrie automobile. M. Raouia a également rappelé qu'une importante part de cette taxe sera destinée à l'amélioration et la modernisation des transports publics. La taxe, comprise entre 50 000 et 150 000 DA, est imposée sur l'achat de chaque véhicule neuf, et ne concerne pas les bus et les camions. Le directeur des impôts explique : «Les camions et les bus ne sont pas concernés par cette nouvelle taxe parce que nous avons une production nationale en la matière.» Par ailleurs, «l'impôt sur le bénéfice de sociétés (IBS) est pour la première fois supérieur à celui de l'impôt sur le revenu global (IRG). Les agents économiques établis en Algérie parlent d'un taux prépondérant de l'IBS. Au 31 juillet 2008, nous avons enregistré un montant de l'IBS qui avoisine les 92 milliards de dinars, comparativement à l'IRG salaires qui est de 77 milliards de dinars», a précisé M. Raouia. Pour lui, cela ne veut pas dire que les opérateurs économiques ont payé plus d'impôts, mais ça veut dire qu'«ils trouvent leurs comptes et réalisent des bénéfices et paient leurs impôts correctement». Les pouvoirs publics continuent, selon lui, dans cette politique d'aide, de facilitation et de diminution de la pression fiscale, puisque la loi de finances complémentaire a réduit le taux de l'IBS de six points. «Nous sommes le seul pays méditerranéen à avoir un taux de l'IBS en dessous de 20%», a-t-il expliqué. Evoquant les nouvelles mesures prises pour la lutte contre l'évasion fiscale, le premier responsable des impôts a affirmé que les services concernés sont déterminés à éradiquer ce fléau économique. Dans ce cadre, une carte fiscale est instaurée et sera imposée aux importateurs. La date butoir pour la retirer est fixée au 1er octobre 2008 au niveau des services fiscaux. C'est une carte magnétique qui contient certaines informations et nous sommes en ligne avec l'administration des douanes pour pouvoir suivre l'ensemble de ces opérations. Un service d'investigation va être créé conformément aux dispositions de la nouvelle loi de finances. Il vient renforcer les services de contrôle et identifier des sources d'évasion et de fraude fiscale. A signaler qu'un système d'information global va être mis en œuvre à partir de 2009.