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Histoires vraies
Radeau de la mort (3e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 13 - 09 - 2008

Résumé de la 2e partie n Géricault réunit toutes les informations sur le naufrage de «la Méduse», il va même observer l'agonie des malades pour réaliser son tableau grandeur nature...
Il fait couper ras ses cheveux blonds, pour éviter d'être tenté par les soirées mondaines. Quand on sait qu'il les frisait avec des papillotes avant d'aller danser on comprend l'ampleur du sacrifice. Désormais, il se fait servir ses repas par une voisine, la vieille mère Doucet. Il dort dans une chambre qui jouxte l'atelier. Mais toujours, et de plus en plus, il doute de lui-même.
Grâce à son ami, le comte de Forbin, peintre lui aussi, et directeur des Beaux-Arts, Géricault peut accrocher son œuvre dans le foyer du Théâtre italien. Horreur : il s'aperçoit que sa toile comporte un vide et que la composition est déséquilibrée. Très rapidement, il la corrige avec la figure à demi-plongée dans la mer qu'il reprend à partir d'anciennes études.
L'accueil fait à sa Scène de naufrage est mitigé. Plus que l'allusion politique, c'est la conception artistique nouvelle, violente, passionnée, choquante, qui heurte les sensibilités. On est loin de l'idéal davidien, de ses attitudes nobles, de ses coloris qui flattent le regard. Certains peintres estiment que Géricault aurait besoin «qu'on lui tire une pinte de sang». Certains cherchent le centre de la composition, qui les déroute ; d'autres s'autorisent à critiquer quelques détails techniques : les personnages sont «couleur mourant». Savigny a pourtant bien précisé que la «calienture» leur donnait un teint de brique rouge foncé. D'autre part, le radeau de Géricault aurait été trop exigu pour servir de refuge à cent cinquante naufragés. Sans doute ne s'agit-il que de la seconde plateforme, celle qui restait hors de l'eau...
Néanmoins, Louis XVIII lui-même félicite Géricault, dont il connaît certainement les opinions politiques légitimistes. Et, dans la foulée, il lui passe commande d'un... Sacré-Cœur de Jésus. On ne voit pas le rapport...
Le Radeau fera l'objet d'une tournée sous un chapiteau, en Angleterre, et l'organisateur, un certain Bullock, invite Géricault à suivre son chef-d'œuvre. Il part avec son ami Chariet, peintre et compagnon fidèle, qui depuis longtemps cherche à «encanailler» Géricault. Ce dernier dépensera allègrement, dans les maisons de plaisir londoniennes, l'argent que la tournée lui procure. Il restera deux ans outre-Manche. Ce voyage lui permet de découvrir Constable et Turner, et de modifier sa conception de l'espace, de la nature. Il reprend goût à la pratique de l'équitation abandonnée il y a longtemps.
Une chute de cheval, justement, le met à la porte du tombeau. Un abcès dorsal se déclare. Géricault est perdu. Tous ses amis l'entourent et s'efforcent de plaisanter pour donner le change. Le célèbre Dupuytren vient régulièrement, mais avoue son impuissance à enrayer le mal. La phtisie de Géricault et la gangrène qui se déclare ne laissent aucun espoir.
Quelques mois après la disparition du peintre, ses amis fidèles, Dedreux-Dorcy en tête, réussissent difficilement à vendre le Radeau à l'Etat, pour la somme de 6 005 francs. Le reste de l'atelier est bradé entre eux, car personne ne s'est présenté pour acheter les tableaux, mis à part... le duc d'Orléans, futur Louis-Philippe.
Bien des années plus tard, un jeune homme se fait connaître : «Je suis le fils de Géricault.» Qui était sa mère ? Mystère.
Ce personnage, mou autant que laid, finit par obtenir le droit de porter le nom de Géricault. Mais n'obtient rien de son héritage...


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