Sort n Outre une situation sécuritaire quelque peu difficile, la commune de Zemmouri doit faire face à plusieurs aspects de sous-développement dont la dégradation de l'environnement. Tel est le constat que l'on peut faire de la commune de Zemmouri dans la wilaya de Boumerdès après que cette coquette cité balnéaire, autrefois considérée, sans exagération aucune, comme la mecque des estivants de tous les horizons et de toutes les couleurs, eut perdu sa verve de fée qui séduit toute personne qui vienne fouler son sol. Aujourd'hui, point de fée et plus aucun «signe extérieur de séduction», la belle a troqué ses beaux habits pour des oripeaux, les signes d'une dégradation environnementale sautent aux yeux et les habitants sont complices de cette descente abyssale vers la laideur. On ne compte pas les innombrables poubelles à ciel ouvert dispersées à chaque détour de ruelles. Principal responsable : le citoyen. Un exemple peut être, à cet effet, plus qu'édifiant ; en l'occurrence le marché improvisé de la commune installé dans l'enceinte même de ce qui est communément appelé «la station de bus» bien qu'elle n'en ait guère l'air tellement elle se trouve indigente de toutes les commodités les plus rudimentaires. Des étals de fortune drapés de bâches en nylon et de cartons, se disputent cet espace du reste trop exigu pour contenir le flux humain et les véhicules ; et l'on serait moins peiné si ces marchands qui ne manquent décidément pas de culot, s'étaient seulement arrêtés à ce seul stade. En sus des désagréments qu'ils causent aux passants tenus de slalomer pour pouvoir se frayer un chemin parmi cet énorme cafouillis source de vacarme, ces marchands sans scrupule font ostentatoirement preuve d'un irrespect environnemental à faire pleurer les adeptes de la nature et les défenseurs de l'environnement. Les restes de légumes et fruits jonchent le pavé du marché et même au-delà, puisque ceux de tomates, de pastèques pour ne citer que ces deux exemples, recouvrent les alentours immédiats de ce semblant de marché. Du coup, un spectacle désolant s'offre aux visiteurs : des sachets en plastique qui s'accrochent aux arbustes et font par la même le décor qui sert de vitrine à la ville. Tous ces dépassements se font au nez et à la barbe des élus locaux qui ne semblent, paradoxalement, pas interpellés par cet état de fait des plus accablants. Ils ne se soucient nullement de l'image que peut renvoyer leur municipalité dont ils président aux destinées, à l'égard des nombreux hôtes qui, tant en été qu'en hiver, y viennent humer l'air marin. Triste époque !