Ce dromadaire, baptisé Camelus Thomasii, a été reconnu dans d'autres pays, en Algérie, au Maroc et en Tunisie. Il est antérieur au dromadaire actuel, le camelus Dromadarius qui l'aurait remplacé à l'Holocène. Il est vrai, cependant, que le dromadaire est largement postérieur au cheval : il n'apparaît, en effet, que dans la dernière phase de l'art rupestre, qui appartient à la période historique, alors que les représentations du cheval, remonte au premier millénaire avant J.-C. Les auteurs grecs et latins, qui ont traité l'Afrique du nord, comme Hérodote ou Pline l'ancien, n'évoquent pas le dromadaire alors qu'ils parlent abondamment du cheval et de l'éléphant. Cependant, un document, le Bellum africanum, évoque, au Ier siècle avant J.-C., durant la guerre contre Juba I, la capture de vingt-deux chameaux appartenant au roi numide. Comme aucun commentaire n'est fait sur ces animaux, il faut supposer qu'ils faisaient partie des animaux domestiques des Numides. S'il n'est pas souvent cité, c'est peut-être qu'il n'était pas abondant. Ce ne sera plus le cas, à partir du IVe siècle : en 364, quand le comte Romanus va exiger des habitants de Lepcis de lui livrer 4 000 dromadaires.