Stagnation n Ceux qui s'attendaient à une décision courageuse et responsable du président de la FAF dans l'affaire Khelidi, lors du «point de presse» qu'il a tenu hier, sont revenus bredouilles et déçus. Et pour cause : le premier responsable du football algérien n'a rien apporté de nouveau à ce que l'opinion connaît depuis plusieurs jours puis en annonçant qu'il attendra le verdict du tribunal arbitral du sport de Lausanne, attendue ce vendredi 26 septembre. Devant un parterre de journalistes triés sur le volet, le président de la FAF a rappelé que «l'affaire Khelidi a été traitée loin de toute pression et dans le respect des règlements», passant sous silence la réaction des membres de la ligue nationale de football (LNF) suite aux événements survenus au niveau du siège de la ligue et qui ont entraîné la prise de décision en faveur de l'USM El-Harrach. Là, il ne s'agissait pas de pression. Pour ce qui est de la dernière ordonnance de justice du tribunal de Sidi M'hamed en faveur du RC Kouba et sommant la FAF d'exécuter la décision du TAS de Lausanne prononcée le 20 août dernier, Haddadj s'est dit étonné, mais pas du tout inquiet car, selon lui, «le tribunal, n'a, pour l'instant, écouté qu'une seule partie et 'il doit entendre et auditionner la fédération et l'USMH avant de trancher», tout comme le TAS de Lausanne qui rendra une décision finale suite aux éléments introduits par l'avocat de la FAF, Me Bouabdallah. Mais que vient faire à chaque fois l'USMH dans cette affaire puisque le RCK se défend dans le dossier Khelidi et contre la décision de la FAF et non pas contre l'autre club banlieusard ? Cultivant encore la confusion, le président de la FAF a ensuite, laissé entendre qu'il «est impossible, après le déroulement de sept journées, d'avoir une Nationale Une à 17 clubs. Allez comprendre quelque chose, dans ce cas autant annoncer que le RCK est condamné à jouer en Super DII et que l'on finisse au lieu de souffler le chaud et le froid, d'autant qu'il (Haddadj) aurait conseillé aux dirigeants koubéens de rejoindre le second palier. En conclusion, le président Haddadj n'a rien dit et n'a rien apporté de nouveau dans le cadre de cette affaire qui empoisonne le football algérien depuis quatre mois ; il a tout simplement déçu en noyant le poisson et en insinuant que cette affaire a d'autres relents qui dépassent le cadre purement sportif. Nous reviendrons sur ce point en temps voulu. Haddadj innove en matière de communication ! l A chaque fois qu'il s'agit d'un point ou d'une conférence de presse, que ce soit du président ou du sélectionneur national, la FAF a toujours annoncé cela sur son site internet ou par le biais d'un communiqué adressé aux médias ou à la limite à l'APS. Pour le point de presse d'hier, le président Haddadj a innové en invitant les journalistes des organes qu'il voulait avoir autour de sa table du bureau rectangulaire de Dely Ibrahim. Il confirme, encore une fois, à travers ce geste sélectif, qu'il est loin d'être le grand seigneur qu'on pensait ni du responsable et homme public affrontant les «bons» et les «mauvais» journalistes. Cela confirme également l'état d'esprit qui règne dans les sphères d'un football algérien toujours en déliquescence à cause de ses hommes où les intérêts personnels priment sur l'intérêt général et sur les considérations d'ordre purement professionnel.