Résumé de la 4e partie n Adam Worth est libéré en 1897, il apprend de son ami Sheedy que le détective en charge de l'enquête était convaincu que La Duchesse était chez lui... Raymond qui propose une «affaire profitable» et demande une réponse par l'intermédiaire d'une... petite annonce qui devra être publiée avant deux jours, dans le Daily News de Chicago. Faute de quoi, Raymond disparaîtra à jamais. Pinkerton passe la petite annonce qui donne son accord et qui garantit à «Raymond» qu'on ne cherchera pas à le trahir... Un coup de téléphone d'un certain M. Robert Ray arrive au bureau de Pinkerton. On lui demande à quelle heure il sort pour déjeuner. Pinkerton propose à Ray de passer à son bureau et comme il a une agence de détectives privés, il suggère à plusieurs collaborateurs de se placer discrètement aux alentours. Bientôt apparaît Worth, alias Ray, alias Raymond. Très élégant, portant chaîne d'or et camée, mais considérablement vieilli depuis leur dernière rencontre... Worth engage la conversation et n'hésite pas à parler des nombreux cambriolages auxquels il s'est livré durant sa longue carrière. Puis, tout à trac, il aborde le mystère de La Duchesse de Devonshire. Il dit qu'il n'a pas revu la toile depuis au moins cinq ans. Et qu'il pense que le tableau est encore en bon état. Puis Worth prend congé et donne même l'adresse de son hôtel à New York. Au moment de sortir, Worth et Pinkerton se mettent à parler de chiens. Worth désire en acheter un pour ses enfants. Pinkerton, aimablement promet de lui en procurer un. Worth avoue qu'il est ruiné, mais affirme que, si jamais il a l'occasion de se «refaire», il abandonnera ses activités illégales pour vivre en honnête homme. Pinkerton le quitte en précisant qu'il ne pourra pas servir d'intermédiaire pour la restitution de La Duchesse sans avoir l'accord de Scotland Yard... Pinkerton s'abstient, selon la promesse faite à Worth, de le dénoncer à la police américaine, mais il prévient Robert Pinkerton, son propre frère, pour qu'il soit lui aussi au courant des événements. Scotland Yard et la galerie Agnew tendent à penser qu'il s'agit d'une ultime tentative d'escroquerie de la part d'Adam Worth. En 1901, enfin, les Agnew de la génération suivante on s'en doute font savoir qu'ils acceptent les conditions de Worth... pourvu qu'un de leurs spécialistes, venu tout spécialement d'Angleterre, se rende aux Etats-Unis pour identifier formellement le tableau. Entre-temps, Adam Worth est rentré en Angleterre. Il reprend le bateau pour New York. M. et Mme Agnew arrivent à Chicago. Ils rencontrent Pinkerton qui leur garantit la restitution pour le jour même. Agnew revient au bureau de Pinkerton et dépose la rançon exigée. Puis il retourne à son hôtel. C'est là, dans sa chambre où il attend avec l'impatience que l'on peut imaginer, en compagnie de son épouse et de Pinkerton, qu'un homme frappe à la porte. Il porte un gros paquet rond, demande : «Qui est M. Agnew ?» Puis il remet le colis et s'en va. On ouvre le paquet : c'est La Duchesse. Agnew fils reconnaît formellement l'œuvre dérobée à son père vingt-cinq ans plus tôt. Presque aussitôt, après un court séjour sous la surveillance de Pinkerton, La Duchesse est livrée sur le paquebot qui ramène les Agnew en Angleterre. Mais la presse reste muette. En effet, le fils Agnew craint un problème avec... les douaniers ! Worth rentrera alors en Grande-Bretagne, mais il ne lui reste plus que dix mois à vivre. C'est à peu près à cette époque que l'on reparle des Morgan. Julius Spencer Morgan étant mort, c'est son fils, J. Pierpont Morgan, qui achète aux Agnew La Duchesse pour la somme de 150 000 dollars. Pour la faire entrer dans les biens de la famille. On l'estime aujourd'hui à plusieurs centaines de fois cette somme.