Résumé de la 2e partie n Philips, Elliott et Adam Worth subtilisent le tableau La duchesse, la nuit du 25 mai 1876, mais Adam est dans la gêne car son frère, pour lequel il voulait obtenir une libération contre le tableau, est relaxé par la justice française... Au bout de quelques mois le torchon brûle entre Worth et Philips. Celui-ci prétend maintenant être le dépositaire du tableau volé. Moyennant le remboursement des avances effectuées par Worth. Philips ajoute : «Réfléchis et, si tu es d'accord, rejoins-moi au pub Elephant and Castle dans deux jours, sur le coup de midi.» Mais Adam Worth n'est pas né de la dernière pluie. Avant le rendez-vous, il se dissimule dans une porte cochère et voit arriver Philips... en compagnie de deux inspecteurs de Scotland Yard qui ne sont que trop connus de Worth. Lequel, on le comprend, s'abstient de paraître dans le pub. Désormais la colère le fait bouillir. Les deux hommes finissent pourtant par se rencontrer au bar et Worth, hors de lui, décoche un tel uppercut à Philips que celui-ci, malgré sa stature, tombe K.-O. sur le sol. Des clients entraînent Worth à l'extérieur : il menace de massacrer son ancien ami. Elliott, l'autre complice, a, lui aussi, touché des avances de la part de Worth. Confiant en l'avenir, il part pour les Etats-Unis et... se fait arrêter, lui aussi, pour trafic de fausse monnaie. Il en prend pour sept ans... Ce qui lui donne une idée. Il demande à un détective privé nommé Robert A. Pinkerton de lui rendre visite. Une fois en tête à tête, Elliott essaye de négocier sa libération... en échange de la restitution de La Duchesse. Pinkerton n'a rien d'autre à faire que de prévenir le «Yard», à Londres. Le seul point faible de la manœuvre d'Elliott, c'est qu'il n'a pas pu prouver ses dires et qu'il n'a pas révélé où se trouvait le tableau. La Duchesse repose, si l'on peut dire, sous le matelas d'Adam Worth. Celui-ci a commandé à un menuisier une malle à double fond. Double fond qui permettra de cacher l'œuvre volée. La police laisse le dossier ouvert mais ne poursuit pas plus loin ses investigations... Elliott finit par purger sa peine. Mais il faut bien vivre. Comme il ne sait faire qu'une seule chose : la fausse monnaie, il recommence. A nouveau arrêté, il est condamné pour quinze nouvelles années de prison. En décembre 1876, la galerie Agnew reçoit une lettre, première d'une longue série, annonçant l'arrivée aux Etats-Unis du tableau de Gainsborough... A cette lettre est joint un morceau du tableau, pris en haut à gauche et que, dit le message, on pourra avantageusement comparer avec les morceaux de la toile qui sont restés accrochés au châssis lors du vol. Ce qui est plus inquiétant, c'est que la lettre annonce, pour la suite des négociations, l'envoi d'autres morceaux découpés dans le haut de l'œuvre... Morceaux qui, mis bout à bout, finiront par reconstituer toute la partie supérieure de la toile. La lettre précise encore que l'extradition n'existe pas c'était vrai à l'époque entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Les voleurs sont donc certains de pouvoir mener leurs projets à bien en toute impunité. On en vient à ce que les voleurs désirent à présent : une somme de 3 000 livres sterling. Ou, au choix 15 000 dollars américains en or. Faute de quoi ils se déclarent prêts à détruire le tableau. (à suivre...)