Faillite n L'équipe de volley-ball de l'USMB, celle qui était et qui demeure l'une des formations sportives les plus performantes du pays, risque de disparaître. Huit titres de champion d'Algérie, dix coupes d'Algérie, quatre fois vice-championne arabe, championne d'Afrique en 2002 et vice-championne l'année d'après : c'est là le palmarès d'un club qu'on pousse vers la sortie pour cause de chèques d'un montant global de moins de 40 millions de centimes circulant à l'extérieur. Autant de titres incitent la jalousie et quiconque est habitué aux méandres du sport partout dans le monde s'explique des «ratés» - si cela existe - pour un club performant. Au lieu de chercher la petite bête, la commission communale aurait mieux fait d'octroyer cette fameuse subvention de trois millions de dinars, tout en poursuivant son enquête afin de débusquer les anomalies. Un commissaire aux comptes agréé a délivré un quitus qui a été avalisé par la DJS, plus prompte à argumenter les dépenses, alors que la copie de ce document, tombée entre les mains de l'APC, a été rejetée. Cette association est la seule à ne pas recevoir de subventions alors qu'elle renferme, outre le volley, quatre autres sections. Tout le pays entend parler du volley-ball de Blida et de ses titres ; alors pourquoi vouloir faire cesser toute activité pour plus de cent jeunes sans parler de l'équipe féminine, créée en 2007 et qui a accédé la même année grâce à la volonté de Belamèche. Les faits et seuls les faits peuvent illustrer le malaise : l'Amicale des anciens de l'USMB ainsi que l'IRMB, club de la commune, perçoivent, chacune, une subvention de 50 millions de centimes alors qu'elles ne sont pas compétitives. Cet argent du contribuable pourrait bien servir la formation. Le vice-président de l'ASVB, Berber Hacène, déclare à cet effet : «Nous sommes allés voir le premier responsable des sports à l'APC et il nous a dit que nous pouvions déclarer forfait, montrant par là qu'il refusait l'octroi de cette subvention.» Une correspondance a été adressée au ministère mais, en attendant, des jeunes sont à la rue comme ce fut le cas pour le club de l'université de Blida, le FCMB. Ce dernier avait déclaré forfait lorsqu'il était géré par l'actuel président de la commission des sports à l'APC. Pour l'histoire, et quelles que soient les raisons, il sera retenu qu'un club universitaire à Blida a cessé toute activité et qu'un club célèbre par sa section de volley-ball pourrait l'être pour des raisons «provocatrices», telle l'inexistence d'un registre coté et paraphé auprès de la DJS alors qu'aucun club de la wilaya ne le possède. Un restaurant auberge a été ouvert au niveau de la salle Benomar au profit du club : y a-t-il du mal à vouloir économiser près des 2/3 dans le chapitre de la restauration ? «La restauration des joueurs pour la saison nous revenait à 100 millions de centimes», déclare M. Berber. Faut-il punir l'équipe pour sa bonne gestion ? Il faudra demander au citoyen de la commune de Blida ou de la wilaya s'il voit d'un bon œil la disparition d'un club aussi prestigieux. Inconscience de responsables, mais qui pourra y mettre un terme ?